Ubisoft et Nintendo profitent de Japan Expo pour permettre au public de tester Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle, prévu pour le 29 août prochain sur Switch. Cet étonnant crossover vaut-il le coup ?

Japan Expo est avant tout l’occasion pour les fans de manga et d’animation japonaise de se retrouver, de découvrir des initiatives méconnues, mais aussi de tester des jeux vidéo. Une partie importante du salon y est dédiée, avec de larges stands estampillés Square Enix, Nintendo et Ubisoft, qui dominent les plus petits espaces indé, rétro et VR.

Nintendo et Ubisoft sont les stars du salon avec la sortie imminente — le 29 août prochain — du surprenant Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle sur Switch. Un large espace lui est consacré pour donner l’occasion au public de tester une démo de 20 minutes. Nous avons pu poser la main dessus, afin de voir ce qui se cache derrière ce RPG tactique bien plus tourné, en fin de compte, vers l’univers de Mario que celui des Lapins qui font la renommée de l’éditeur français.

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Un gameplay inédit pour les deux licences

Cette démo s’ouvre sur une mini-introduction, zappant le contexte — qui n’est finalement qu’une invasion du Royaume Champignon par des lapins punks — mais introduisant Beep-O, un personnage prétexte qui sert de curseur pendant les phases de jeu. Dès les premières minutes, le jeu s’échine à introduire les bases du gameplay, dans un contexte légèrement scripté et facile d’accès.

On commence ainsi en déplaçant les trois personnages sur une map colorée, où le seul but est de ramasser des pièces — qui serviront plus tard à acheter des armes, au nombre de 150 au total dans le jeu final — et d’arriver à la zone de combat. Une fois arrivé à destination, il faut alors placer ces trois héros — Mario, et des versions lapins de Mario et Peach — sur un damier riche d’espaces pour se cacher.

Cette première phase permet de s’habituer au gameplay, assez classique pour les connaisseurs de RPG tactique, mais qui peut déconcerter les moins connaisseurs. Il faut ainsi penser au mieux ses déplacements afin de pouvoir toucher vos adversaires. Lors de vos déplacements, vous pouvez également rebondir sur la position d’un de vos personnages pour propulser un autre encore plus loin sur la map. Les combos sont, dans cette démo, assez limités, mais on imagine que les déplacements seront plus divers dans la version finale.

Et si… les Lapins contaminaient le monde de Mario ?

Après cette première phase, une petite séquence plus casse-tête — d’une difficulté limitée, — s’offre au joueur, qui doit ainsi parcourir une zone pour récupérer les pièces, suivant un chemin tracé par des murs apparaissant et disparaissant au gré de vos déplacements. Une séquence qui permet de se rendre compte du soin apporté à la réalisation de l’univers du jeu. Le Royaume Champignon y est ultra coloré, avec de nombreux éléments et designs tout droit sortis des versions les plus récentes des jeux de la licence culte de Nintendo.

Au final, on a surtout l’impression qu’Ubisoft a d’abord voulu réaliser un jeu Mario avant de faire un Lapin Crétin. Un parti pris qui se ressent dans un gameplay original pour les deux licences, qui n’a pas manqué de surprendre les joueurs, s’attendant à un party game un peu bas du front. Finalement, le jeu est très « sérieux » dans le sens où il limite au maximum les blagues gratuites — et parfois lourdingues — auxquelles nous ont habitué les parasites de la licence Rayman.

Finalement, mis à part quelques petits tableaux mettant en scène des lapins totalement déconnectés du conflit, que l’on peut observer dans ces phases plus axées plateforme, l’humour n’est clairement pas au coeur du projet. La seconde phase tactique prolonge cette idée, avec un combat plus malin à mener face à des ennemis bien plus puissants et qui laisse supposer une gradation de la difficulté assez intéressante tout au long du jeu.

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Casual ou pas casual ?

Cette seconde battle dévoile ainsi un nouveau type d’ennemi : des lapins gonflés aux hormones et équipés de pilonnes roses qui causent d’assez lourds dégâts. Ainsi, le but de cette phase n’est plus d’éliminer les ennemis, mais de traverser la maps en évitant de se faire tuer en chemin. Un objectif assez peu clairement indiqué, et qui a poussé votre serviteur à foncer tête baissée… pour vite le regretter. Deux erreurs de placement ont été fatales et n’ont laissé aucune chance aux trois résistants, pourtant reboostés en vie à la fin de chaque combat.

Les possibilités de chaque personnages évoluent, avec l’ajout d’un outil personnalisé qui permet à chacun de trouver un rôle différent : éclaireur pour le lapin Luigi, soigneur pour le lapin Peach et super saiyan pour Mario — qui peut charger de l’énergie pour augmenter les dégâts de son arme. Ces ajouts qui laissent imaginer la marge de progression et de personnalisation des actions de vos héros ainsi que la difficulté que pourraient réserver des phases plus complexes.

Finalement, Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle est assez surprenant. Sous une couche très casual, avec l’association de deux licences fortes du jeu vidéo, Ubisoft propose un RPG tactique qui pourrait bien se révéler des plus intéressants.

Il faudra bien entendu attendre de mettre la main sur une version finale pour s’assurer du rendu final, mais on sait d’ores et déjà une chose : non, ce crossover Mario / Lapins Crétins n’est pas une série de mini-jeux pop corn opportuniste, mais un véritable titre soigné.

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