1,8 million de dollars. C’est le prix faramineux qu’un acheteur ou une acheteuse a bien voulu dépenser pour obtenir un sac de retour d’échantillon lunaire utilisé il y a 48 ans par l’astronaute américain Neil Armstrong lors de la mission Apollo 11, qui a permis pour la toute première fois au genre humaine de se poser sur la Lune. Le prix de cet objet était initialement estimé entre 2 et 4 millions de dollars.
La vente a été organisée par Sotheby’s à l’occasion de l’anniversaire de la mission, qui a eu lieu le 20 juillet 1969. Le sac n’était pas l’unique item à être proposé : d’autres objets issus des programmes spatiaux américains et soviétiques ont également été mis aux enchères (des photos, des ouvrages, des miniatures, des écussons…) pour quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars.
Il faut savoir que ce sac n’aurait jamais dû être vendu. Le Washington Post raconte en effet que le sac avait été prêté il y a plusieurs années par la Nasa à un musée. L’objet avait hélas été dérobé par une personne qui, au début des années 2000, a fini par être arrêtée et condamnée en justice pour avoir volé et vendu des pièces de musée. Des items avaient alors été saisis dans le garage du coupable.
Or à ce moment-là, personne parmi les enquêteurs ayant travaillé sur le dossier du voleur de musée ne connaissait l’importance de ce sac lunaire. L’objet a alors été vendu lors d’une enchère en ligne. C’est une femme, collectionneuse, qui savait que ce sac avait été utilisé lors d’une mission spatiale, mais sans savoir que c’était Apollo 11, qui a fini par mettre la main dessus en 2015 pour 995 dollars.
Ce sac appartient au peuple américain
Afin de connaître l’histoire du sac, la collectionneuse l’avait envoyé à la Nasa pour des tests. C’est à ce moment-là que l’agence spatiale américaine a retrouvé la trace de l’objet perdu et elle a alors tenté de le récupérer en expliquant que ce sac « appartient au peuple américain ». L’affaire est alors allée en justice puisque la Nasa n’avait pas l’intention de rendre l’objet, au regard de sa valeur symbolique.
Hélas pour l’agence, la justice a déclaré ne pas avoir l’autorité pour annuler la vente qui a permis à la collectionneuse de récupérer le sac. En décembre 2016, le tribunal a donc ordonné à la Nasa de lui retourner son bien, malgré les arguments avancés par les avocats de la Nasa. C’est bien la femme qui en est la propriétaire. Ou plutôt, était, car le sac a fini par être remis aux enchères.
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