Dans le cadre de sa zone-pilote de libre échange de Shanghai, la Chine teste depuis lundi l'autorisation de commercialisation de consoles de jeux vidéo étrangères.

La rumeur courait depuis une année, c'est désormais une réalité. 13 ans après avoir instauré une interdiction de commercialisation et de possession d'appareils électroniques dédiés aux jeux vidéo, la Chine a commencé à lever l'embargo qui n'était déjà plus qu'une interdiction fictive. Avec l'adoption des tablettes et des smartphones qui donnent accès à de très nombreux jeux vidéo, la frontière entre les ordinateurs (évidemment autorisés) et les appareils dédiés au jeu est devenue trop flou. Par ailleurs, les autorités laissaient faire un marché noir de consoles de jeux vidéo, avec un quartier entier de Pékin dédié aux ventes de consoles.

Il existait même des consoles japonaises, qui prétendaient ne pas faire du jeu vidéo mais du "sport et divertissement", à l'image de l'Eeedo.

Finalement, comme le laissait présager de nouvelles rumeurs apparues en fin d'année dernière, la Chine a bel et bien levé l'interdiction pour la seule zone-pilote de libre échange de Shanghai, nouvellement créée. Cette dernière occupe une superficie de seulement 28,78 kilomètres carré.

Dans une circulaire publiée lundi, le Conseil des affaires d'Etat a assoupli un certain nombre de mesures de restrictions au commerce et à l'investissement, notamment dans les domaines de la navigation maritime internationale, de l'enquête de solvabilité, le courtage, les loisirs, la formation et les télécommunications.

La 32ème mesure vise à "permettre aux entreprises étrangères de s'engager dans la production et la vente de jeux et d'équipements de divertissement". En revanche, le ministère de la Culture exercera un contrôle sur le contenu-même des jeux vidéo vendus, sans doute pour décourager tout contenu politiquement sensible, et la circulaire prévient que les contrôles douaniers seront intensifiés, et que la vente illégale de jeux vidéo sera traquée et sanctionnée.

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