Selon BFM TV, l'un des arguments utilisés par Mathieu Gallet pour séduire le CSA, qui l'a nommé président de Radio France, serait de rendre en partie payants les podcasts du service public de la radio.

"Mathieu Gallet ne respire pas un esprit de service public très développé", disait de lui en 2010 le député socialiste Didier Mathus, lorsque l'ancien ministre de la culture Frédéric Mitterrand avait bombardé son jeune directeur de cabinet à la présidence de l'INA, où il a appliqué des méthodes contestées. Désigné ce jeudi par le CSA nouveau patron de Radio France en remplacement de Jean-Luc Hees (à gauche), Mathieu Gallet (à droite) a visiblement l'intention de donner raison à Didier Mathus.

En effet, selon des informations de BFM TV, le nouveau président de la radio publique française aurait comme projet de "remettre en cause "la culture du tout gratuit"" sur le service public. "Concrètement, il veut rendre les podcasts payants au bout d'un certain temps", précise la chaîne de télévision, qui ajoute que Mathieu Gallet veut également développer les services vidéos et multimédia de la radio. "On doit pouvoir regarder la radio", a-t-il expliqué à un CSA sans aucun doute réjoui, puisque c'est précisément par la fusion entre radio et vidéos que le CSA entend justifier sa régulation des sites de radios.

On rappellera toutefois que Radio France est financée en grande partie par la redevance audiovisuelle, avec l'an dernier une dotation de 643 millions d'euros. 643 millions d'euros payés par les mêmes contribuables que ceux à qui Mathieu Gallet souhaite demander un paiement complémentaire pour écouter des podcasts.

Un beau projet de service public.

(photo : Radio 2.0)

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