Zenimax, l'ancien employeur du génial John Carmack, accuse le co-fondateur d'ID Software d'avoir transféré illégalement à Oculus VR des technologies de réalité virtuelle développées pour Zenimax.

Zenimax, la maison-mère des studios ID Software et Bethesda, a décidé de passer à l'offensive après l'annonce du rachat d'Oculus VR par Facebook, pour environ 2 milliards de dollars. Son ancien employé John Carmack, qui avait co-fondé ID Software en 1991 (Doom, Wolfenstein, Quake…), avait choisi l'an dernier de quitter la maison pour rejoindre le créateur du casque d'immersion Oculus Rift, et en devenir directeur technique. Mais selon Zenimax, Carmack n'aurait pas respecté un accord de non divulgation (NDA).

En mai 2012, un mois avant la présentation du casque à l'E3 2012, ID Software et Oculus VR avaient signé un accord de confidentialité pour couvrir le travail réalisé en partenariat par les deux sociétés pour le développement de la réalité virtuelle. Selon Re/Code, l'accord signé par les partenaires stipulait qu'Oculus "n'acquerra en vertu des présentes aucun droit quelconque sur toute information propriétaire", et précisait que "rien dans cet accord n'est destiné à ou doit être interprété comme un transfert, une concession, une licence, une libération ou une renonciation à des droits de propriété intellectuelle".

John Carmack n'avait pas signé l'accord de sa propre main, mais il est lié de par son statut d'employé de Zenimax, au moment de la signature. Or l'éditeur de jeux vidéo estime que Carmack a emporté avec lui chez Oculus VR un savoir-faire développé spécifiquement pour Zenimax, et qu'il y a donc de fait un transfert de propriété intellectuelle qui n'est pas permis par le NDA signé entre les deux entreprises.

En réaction, John Carmack a assuré sur Twitter que "aucun travail que j'ai fait n'est breveté", et que "Zenimax possède le code que j'ai écrit, mais ils ne possèdent pas la réalité virtuelle" :

De son côté, Oculus VR assure vouloir "défendre avec force Oculus et ses investisseurs". Mais il est de grandes chances que l'affaire se termine, comme souvent aux Etats-Unis, par un accord négocié dans le secret des cabinets d'avocats.

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