Numerama publie le courrier envoyé en juin 2013 par les avocats de King, pour s’opposer à ce que le groupe de rock Bubblies utilise son nom et son logo dans des univers liés au jeu vidéo.

Samedi, Numerama rapportait que King, l’éditeur de Candy Crush, menace de poursuivre en justice Bubblies, un groupe de rock toulousain. Le géant de l’édition de jeux vidéo mobiles estime que le nom « Bubblies », utilisé depuis une vingtaine d’années par le groupe, est susceptible d’induire les consommateurs en erreur lorsqu’ils cherchent des jeux de la saga Bubble Witch, également éditée par King.

Pour plus de précisions sur la raison du conflit, nous nous sommes procurés le courrier envoyé par King dès le 14 juin 2013, au moment où l’affaire est née (ci-dessous). C’est en effet à cette période que Bubblies, qui avait déposé une première fois la marque à l’INPI à la fin des années 1990 mais qui avait oublié de la renouveler à expiration, a déposé une nouvelle demande d’enregistrement. Demande à laquelle King s’est opposée par l’intermédiaire d’un cabinet d’avocats parisien.

Les avocats de King estimaient dans ce courrier que la marque « Bubblies » du groupe de rock, avec son logo né dans les années 1990, avait des « similitudes tant visuelles (accentuées par une calligraphie similaire) que phonétiques et intellectuelles » avec les marques Bubble Saga déposées par King. « Le dépôt et/ou l’usage de la marque n° 3996684 « Bubblies » est de nature à créer un risque de confusion pour un consommateur d’attention moyenne et porte atteinte aux droits antérieurs » de King, assurait le cabinet.

Dans son courrier, ce dernier prévenait que King avait « noté que Bubblies correspond en réalité à un nom de groupe de musique« , et donc que « en raison de la différence de vos domaines d’intervention respectifs, il semble qu’une coexistence puisse être possible dans le cas présent« .

Mais Bubblies a un univers graphique inspiré des jeux d’arcade, et édite lui-même quelques petits jeux sans ambition pour animer sa communauté de fans. Or les avocats de King demandaient à Bubblies, qui a commencé à éditer des jeux avant-même que King n’existe, qu’il renonce à exploiter sa marque dans les catégories liées aux jeux vidéo. Le groupe devait renoncer à utiliser son nom ou son logo « en relation avec des jeux d’adresse ou plateformes de jeux sur internet ou dans les médias sociaux et appareils mobiles« .

Depuis ce courrier du 14 juin 2013, les avocats des deux parties étaient en négociations, avec un délai qui expire ces tous prochains jours. Or aucun accord n’a été trouvé. Ce devrait donc être à l’INPI de trancher, à moins que King ne décide de renoncer à son opposition.

 

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