Sera-t-il bientôt possible de remporter une médaille d’or aux Jeux olympiques dans une discipline de sport électronique ? Visiblement, l’idée chemine au sein du Comité international olympique (CIO). Lors d’une réunion à Lausanne, en Suisse, pour le sixième Sommet olympique, les membres du CIO ont discuté du « développement de l’esport » et envoyé plusieurs signaux positifs en vue d’une éventuelle admission.
L’esport « de compétition pourrait être considéré comme une activité sportive, et les joueurs qui le pratiquent se préparent et s’entraînent avec une intensité comparable à celle des athlètes d’autres sports plus traditionnels », écrivent ainsi les membres du CIO dans un communiqué publié le 28 octobre. Mais, ajoutent-ils, un certain nombre de critères devront être respectés avant toute reconnaissance officielle.
En premier lieu, il faut que le contenu des jeux sélectionnés n’enfreigne pas les « les valeurs olympiques », qui sont l’excellence, l’amitié et le respect. Dans ces conditions, les jeux vidéo violents ne seront vraisemblablement pas retenus. Thomas Bach, le président du Comité international olympique, est en tout cas sur cette ligne. Exit, donc, les Counter Strike et autre Call of Duty.
En second lieu, il faudra que les partisans de l’entrée du sport électronique aux Jeux prévoient « l’existence d’une organisation garantissant la conformité aux règles et réglementations du Mouvement olympique (antidopage, paris, manipulation, etc.) ». Il faut par exemple noter que des joueurs américains de Call of Duty détournent l’usage d’un psychostimulant pour obtenir de meilleures performances intellectuelles.
L’esport, « en forte croissance »
L’ouverture progressive du CIO à l’esport a aussi des motivations plus prosaïques. Il est en effet difficile de passer à côté de l’explosion du sport électronique et des sommes d’argent de plus en plus conséquentes qu’il charrie à sa suite. Si le CIO ne le dit pas en ces termes, il note néanmoins que cet univers est « en forte croissance, en particulier chez les jeunes dans différents pays ».
Alors, le sport électronique fera-t-il son entrée aux Jeux olympiques par exemple pour les JO de Paris, comme l’envisage Tony Estanguet, le coprésident du comité de candidature Paris 2024 ? Il est sans doute encore un peu trop tôt pour le dire, même si la question ne semble vraiment de savoir si l’esport figurera aux JO, mais quand : pour les Jeux d’Asie, la question ne se pose plus en tout cas.
Pour l’instant en tout cas, il est question « d’engager un dialogue avec l’industrie du jeu et les joueurs afin d’approfondir ce sujet ».
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