Apple et U2 sont partenaires pour élaborer une nouvelle façon d'écouter de la musique. Il s'agit, selon Bono, de trouver une technique "qui ne peut pas être piratée". A priori, il ne s'agit pas de faire intervenir des DRM, mais de miser sur l'expérience de l'écoute et l'interactivité.

U2 veut prendre sa revanche sur le piratage et compte bien pour cela demander de l'aide à Apple qui l'a déjà payé très cher pour offrir le dernier album à tous ses clients (lesquels ont demandé comment supprimer l'album d'iTunes).

Dans une interview accordée au magazine Time, le leader du groupe de rock irlandais, Bono, a confié qu'une collaboration a été engagée avec la firme de Cupertino dans le but de développer un "nouveau modèle technologique" "qui ne peut pas être piraté".

Le chanteur livre peu d'informations sur le projet. Il estime qu'il sera prêt d'ici 18 mois et qu'il prendrait la forme d'un nouveau format interactif pour la musique. Selon Billboard qui a interrogé une source ayant connaissance du projet, "il ne s'agit pas d'un nouveau format, mais plutôt d'une nouvelle façon d'emballer et de présenter un album".

À première vue donc, la stratégie de U2 ne s'appuierait pas sur l'emploi d'une nouvelle mesure technique de protection (ou DRM) associée à un fichier musical. Apple avait annoncé l'abandon son DRM FairPlay imposé sur iTunes jusqu'en 2009, et sait très bien que les DRM n'empêchent jamais d'enregistrer ce qui peut être vu ou entendu. Il suffit qu'un seul internaute sur Terre y parvienne pour qu'un fichier musical sans protection puisse être recopié par des millions d'autres.

Si ce n'est le bâton, c'est donc la carotte qui devrait être privilégiée. Il s'agit de rendre l'expérience de l'écoute musicale si irrésistible que les internautes préféreront acheter la musique (en album ou par morceau) plutôt que de la pirater.

C'est du moins de cette façon que le Time présente les grandes lignes du projet, qui s'apparente donc plutôt à une sorte de "pack" proposant davantage que la simple écoute. On peut ainsi imaginer des applications mobiles en partie basées sur iCloud, qui offriraient une expérience interactive aux auditeurs, et très difficilement copiable.

U2 a très souvent eu à "subir" le piratage, ce qui ne l'a pas empêché de vendre des millions d'albums. En 2004, Bono s'était fait dérober un disque provisoire de l'album qu'il était en train d'enregistrer sur la Côte d'Azur. Quatre ans plus tard, quatre titres d'un album avaient été diffusés sur BitTorrent suite à un enregistrement clandestin qui aurait été effectué en France depuis l'extérieur de la villa du chanteur.

En 2009, malgré des mesures de sécurité draconiennes, une copie pirate de bonne facture était apparue sur BitTorrent, dix jours avant la sortie officielle de l'album. Ces différents incidents avaient excédé Bono, qui en 2010 avait publié une tribune dans le New York Times dans laquelle il souhaitait une nouvelle décennie sans piratage, quitte à surveiller le net pour y parvenir.

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