Être le souverain d’un royaume, c’est bien. Mais le gérer correctement et choisir les meilleurs sujets pour les affecter aux meilleures tâches, c’est mieux. Et c’est tout le principe de Majesty.
Chaque joueur a devant lui cinq pions et surtout huit lieux, bien ordonnés les uns derrière les autres. Chacun de ces lieux produit un effet quand on y pose un personnage associé. Par exemple, le premier, le moulin, rapporte des points de victoire quand on y pose des meuniers. Le château rapporte des points de victoires et un pion pour chaque noble. Etc.
Ces personnages, on les récupère dans une file commune, au centre de la table. Six cartes y sont toujours disponibles, là aussi dans un ordre bien particulier. C’est important, car selon sa position, un personnage coûte plus ou moins cher. En effet, chaque personnage nécessite autant de pions que sa position. Le premier est gratuit, le second coute un pion, le suivant deux, etc. On pose à chaque fois un pion sur les personnages qui précèdent celui choisi. Et si vous prenez une carte sur laquelle se trouvent des pions, vous les récupérez également. Pour mieux les dépenser plus tard.
Un tour de jeu est d’une simplicité enfantine. On prend un personnage de la file centrale, en payant des pions si nécessaire, on le place dans son royaume sur le lieu correspondant. On récupère le bonus lié à ce lieu. Puis on fait glisser les personnages du centre de la table pour combler le trou laissé vacant et on en pioche un nouveau qu’on place à l’extrémité de la file. Ainsi, un personnage non pris devient de moins en moins onéreux.
Puis c’est au tour du joueur suivant et ainsi de suite jusqu’à avoir joué douze fois et donc récupéré douze personnages. Vient alors le moment du décompte.
On commence par vérifier le joueur majoritaire pour chaque lieu. Celui-ci gagne plus ou moins de points de victoire en fonction du lieu considéré. Le moulin n’en rapporte que dix, alors que le château monte jusqu’à seize. Puis chacun vérifie ses lieux occupés et multiplie ce nombre au carré. Ainsi, si on dispose seulement de quatre lieux occupés, ils ne rapportent que seize points. Alors qu’avec sept lieux occupés on en gagne quarante-neuf. Enfin, on perd un point par personnage blessé au dispensaire. Ils y arrivent lorsqu’un adversaire joue un soldat, mais que notre domaine ne dispose pas d’assez de gardes pour s’en protéger. Finalement, le joueur avec le plus de points de victoire remporte la partie.
Pourquoi c’est bien
Majesty est un jeu de choix, mais surtout de dilemmes. Vaut-il mieux se spécialiser sur un lieu pour maximiser les personnages correspondants ? Ou plutôt être présent sur le plus de lieux possible pour bénéficier de l’effet multiplicateur de fin de partie, quitte à ne remporter que peu de majorité ? Sans oublier la dépense des pions, mécanique primordiale du jeu.
C’est surtout un jeu opportuniste, dans lequel il faut sans cesse s’adapter aux cartes que nous laissent les adversaires et pour lequel on ne peut pas commencer une partie avec une stratégie déterminée.
Malgré un mécanisme simplissime, Majesty est particulièrement addictif. Il n’est pas rare d’enchaîner deux ou trois parties de suite. Elles sont en effet très rapides, tout comme les tours de jeu. Il n’y a aucun temps mort, tout le monde est attentif tout le temps.
Le matériel est agréable à manipuler, sans être extravagant. Les illustrations sont réussies, mais il faut bien avouer qu’on n’y prête pas vraiment attention en cours de partie. C’est réellement la mécanique qui prime ici, plus que le thème.
Malgré un mécanisme simplissime, Majesty est particulièrement addictif
À noter que les bâtiments sont recto-verso. S’il est conseillé de jouer vos premières parties avec la face A, vous passerez ensuite à la face B, proposant de nouveaux effets. Vous aurez même la possibilité de mélanger les faces par la suite. La diversité et le renouvellement sont ainsi garantis.
Bref, Majesty offre des parties tendues et rapides. Les choix sont importants à chaque coup et si vous aimez l’optimisation, ce jeu est fait pour vous. Nous en tous cas, on enchaîne les parties.
- Majesty est un jeu de Marc André
- Illustré par Anne Heidsieck
- Édité par Z-Man Games
- Pour 2 à 4 joueurs à partir de 7 ans
- Pour des parties d’environ 20 à 30 minutes
- Au prix de 26,90 € chez Philibert
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