Géant du divertissement, Disney sait comment gagner la guerre : en investissant. Après s’être offert Marvel et Lucasfilm, déjà via des transactions retentissantes, le conglomérat a racheté 21st Century Fox, récupérant au passage un ensemble assez invraisemblable de licences fortes. Autant de poids lourds qui seront chargés de porter sa future plateforme de diffusion (pour éliminer Netflix et consorts).
La firme aux oreilles de souris a bien grandi depuis ses premières histoires de contes de fées, en devenant tentaculaire. Elle faisait rêver les gamins que nous étions : elle effraie désormais les adultes que nous sommes devenus. Disney s’est forgé un empire colossal, d’une portée sans précédent ni équivalent.
On ne sait pas encore ce que le géant fera de certaines marques mais on l’imagine mal se passer de nouvelles adaptations dérivées des X-Men, d’Alien et autres franchises populaires. On pourrait lister toutes les grandes licences que possède aujourd’hui la firme de Mickey. Mais plutôt que de prendre peur, on a préféré se rassurer en dressant la liste de celles qui lui feront face. Du moins pendant encore quelques années.
Spider-Man, pour boucler la boucle Marvel
Disney n’a pas acheté la Fox uniquement pour récupérer les super-héros estampillés Marvel qui lui manquaient. Mais cela a dû constituer un élément déterminant au moment de signer le chèque. Car l’équation est simple : Fox = X-Men = Deadpool = mutants. En bref, Disney pourra prochainement intégrer Wolverine et ses amis dans son Marvel Cinematographic Universe s’il en a envie.
Mais il restera toujours un absent de taille au moment de l’appel : Spider-Man. Certes, Sony Pictures a accepté de prêter son protégé au duo Disney/Marvel pour Avengers — qui reste une vitrine promotionnelle inouïe pour ses propres films. Néanmoins, le nom de Sony Pictures reste présent sur l’affiche de Spider-Man: Homecoming et d’autres projets autour du tisseur sont en tournage, à commencer par un spin-off sur Venom avec Tom Hardy. Résumé : ça fait tache, surtout au regard de la popularité de Spider-Man.
Harry Potter : le gros poisson
Harry Potter a du Disney dans le sang : un univers énorme, des personnages charismatiques auxquels les (jeunes) spectateurs peuvent s’identifier, un appel à l’imaginaire et au rêve, un potentiel d’itération, une communauté de fans, un merchandising solide et un avenir brillant. Notamment grâce aux deux jeux vidéo mobiles qui arrivent et à la saga spin-off Les Animaux Fantastiques, amenée à occuper les écrans pendant plusieurs années. Autant dire que l’on verrait bien Harry Potter garnir le plat déjà bien copieux proposé par Disney. Sans compter que des apprentis sorciers au grand cœur ne dénoteraient nullement à Marne-la-Vallée.
Mais on parle ici de la propriété de Warner Bros., qui dispose par ailleurs d’autres gros morceaux en réserve. Comme les super-héros DC Comics, qui ne doivent pas intéresser Disney vu les chantiers compliqués que sont devenus ces films, comme par rapport à une potentielle cohabitation avec Marvel. Sur ce point, Disney a choisi son camp il y a déjà longtemps et les Batman et autre Superman devraient rester là où ils sont.
James Bond, au service de sa majesté Disney ?
James Bond, dont les droits appartiennent à Columbia Pictures (Sony Pictures), est intemporel et pèse lourd, avec pas moins de 24 longs-métrages. Là encore, on parle d’une licence qui plaît massivement au public — avec près de 900 millions de dollars au box-office mondial pour Spectre — et qui perdurera encore de longues années.
Elle permettrait toutefois à Disney d’ajouter une corde à son arc en couvrant le genre de l’espionnage, chasse gardée de figures emblématiques — 007, donc, ou encore Jason Bourne et Ethan Hunt –, et de vite rentabiliser via des intégrales déclinées à la chaîne. Une sacrée poule aux œufs d’or, doublée d’une icône prenant la forme d’un caméléon capable d’évoluer et de s’adapter.
Imaginer un James Bond noir chez Disney, comme le réclament certains fans depuis un moment ? C’est fort possible et ce serait une sacrée victoire pour le géant.
Les franchises de Paramount et Universal
Transformers (Paramount) et Fast & Furious (Universal) : voilà deux autres franchises qui font tourner la machine à billets verts sans sourciller. Un point qui est surtout vrai pour la deuxième mentionnée : Fast & Furious 7 a rapporté plus que sa suite, mais Fast & Furious 8 a quand même dépassé le milliard de dollars (1,5 milliard contre 1,2 milliard de dollars). Transformers a également franchi cette barre à deux reprises : avec les opus 3 et 4. Disney peut aussi lorgner sur Jurassic World, qui s’est refait une santé grâce à Chris Pratt.
Toutefois, Transformers et Fast & Furious sont sans doute plus des paris moins intéressants car plus difficiles à développer à court terme. Fast & Furious ne dispose pas d’un univers pouvant justifier des spin-offs à foison (on n’éclate pas une famille) tandis que Transformers aurait besoin d’un reboot complet pour briller à nouveau (le cinquième épisode a déçu sur ses terres). Dès lors, il n’est pas certain que Disney convoite ces franchises.
L’imprenable Game of Thrones ?
La télévision tient aujourd’hui une place prépondérante en matière de divertissement, d’autant plus quand on parle d’une plateforme de streaming à alimenter.
Disney en a déjà suffisamment en rayon pour faire rêver ses futurs abonnés mais il aura peut-être besoin de son Game of Thrones, de son Stranger Things, soit de ce petit élan de fraîcheur qui tapera dans l’œil et fera causer sur les Internets. Voire de GOT tout simplement.
Qui plus est quand Amazon Prime proposera du Seigneur des Anneaux en exclusivité, alors que HBO devrait en être passé à la case spin-offs sur la juteuse franchise qui approche de sa fin. Traduction : Disney serait encore plus puissant avec HBO dans son giron.
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