Ce dimanche 7 janvier, la 75ème cérémonie des Golden Globes, première étape d’importance dans la course aux récompenses américaines, se tenait à Los Angeles. Organisée par la presse étrangère, la cérémonie récompense traditionnellement le cinéma, et la télévision américaine.
« cela faisait longtemps les hommes blancs n’avaient pas été aussi nerveux à Hollywood »
Cette année, la rencontre hollywoodienne faisait la part belle aux femmes et à leur parole. Comme une réponse aux trois derniers mois marqués par les briseuses de silence, les Golden Globes ont été forts en discours engagés.
Notons que de nombreuses personnalités, en réponse aux violences faites aux femmes, avaient décidé de ne porter que du noir. L’humoriste et animateur de télévision Seth Meyers, qui présentait cette édition, a enchaîné les allusions au sujet : « Cela faisait longtemps les hommes blancs n’avaient pas été aussi nerveux à Hollywood », se félicitant également : « la marijuana est finalement autorisée et le harcèlement sexuel ne l’est plus. »
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Le Cecil B. DeMille Award a été, cette année, attribué à Oprah Winfrey pour récompenser l’ensemble de sa carrière, comme il en est la tradition. La papesse de la télévision américaine a profité de l’occasion pour tenir un discours offensif et jugé important par la presse américaine. Plusieurs personnalités et médias, dont la chaîne NBC, ont ironisé sur la stature présidentielle de la présentatrice, que certains voient déjà candidate à la succession de Donald Trump.
Un palmarès attendu
Côté récompenses, la presse étrangère a réalisé des choix classiques et un rien prévisible. Les nominations avaient déjà été critiquée par certains, notamment côté télévision, où l’institution n’avait pas pris de risques importants. En fin de compte, il y n’avait peu de place à la surprise sur scène.
Pour le cinéma, les récompense qui annoncent bien souvent les favoris des Oscars, sont revenus des titres déjà en bonne place. On pense notamment à Three Billboards de Martin McDonagh, déjà récompensé à Venise et au TIFF qui repart avec le Golden Globe pour le meilleur film dramatique. Lady Bird de Greta Gerwig, également favori, a quant à lui remporté la récompense pour la meilleure comédie. Enfin, Guillermo del Toro a obtenu le prix du meilleur réalisateur, très important, pour Shape of Water (La Forme de l’Eau), déjà récompensé à Venise.
In The Fade, de Fatih Akin, coproduction franco-allemande, a quant à lui obtenu la distinction de la presse pour le meilleur film en langue étrangère devant The Square, palme d’or, et Faute d’Amour, du cinéaste russe Andrey Zviaguintsev. Enfin, Coco, le dernier long-métrage de Pixar a remporté, sans aucune surprise, le meilleur film d’animation.
Le petit écran n’était pas davantage surprenant : The Handmaid’s Tale a de nouveau réalisé une prouesse quelques mois après les Emmy Awards qui voyaient la série de Hulu récompensée de nombreuses fois. Le show a été nommé meilleur série dramatique, et Elisabeth Moss a réussi à s’imposer meilleure actrice dans une série dramatique.
Notre série comique préférée de la fin d’année, The Marvelous Mrs. Maisel des studios Amazon, a toutefois marqué des points à la cérémonie. Récompensée en tant que meilleure série comique, la série a également vu son interprète principale Rachel Brosnahan être distinguée meilleure actrice dans une comédie.
Comme aux Emmy, Big Little Lies de HBO repart également chargé en récompenses : meilleure mini-série, meilleure actrice dans une mini-série pour Nicole Kidman, meilleur second-rôle dans une mini-série pour Alexander Skarsgård, et enfin meilleur second-rôle féminin pour Laura Dern.
Notons enfin que This is Us marquait de nouveau des points cette année avec une récompense pour Sterling K. Brown, meilleur acteur dans une série dramatique, ainsi que Master of None de Netflix, dont Aziz Ansari était distingué meilleur acteur dans une série comique.
Enfin, désagréable surprise pour Twin Peaks qui n’obtient même pas le meilleur rôle masculin dans une mini-série, ce dernier est revenu à Ewan McGregor dans Fargo plutôt qu’à Kyle MacLachlan, légendaire Dale Cooper.
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