Prenez le contrôle d’une civilisation et faites-la prospérer à travers les âges. Développerez-vous vos forces militaires, économiques ou scientifiques pour y parvenir ? Peut-être arriverez-vous même à bâtir une des merveilles de l’Antiquité durant votre règne.
Chaque joueur commence la partie à la tête d’une ville mythique (Babylone, Rhodes, Éphèse, etc.). Chacune d’elles a des caractéristiques propres, notamment la ressource produite (bois, pierre, etc.).
Chacun commence également avec sept cartes en main. La plupart sont des bâtiments, de différents types. Il peut s’agir de bâtiments civils, scientifiques, commerciaux ou militaires. Certaines cartes représentent encore des matières premières, voire des produits manufacturés.
Simultanément, les joueurs choisissent une de leurs cartes puis passent le paquet restant à leur voisin. C’est la mécanique du draft, comme déjà détaillée dans Bunny Kingdoms ou Paper Tales. Ils peuvent ensuite la construire, s’ils disposent des ressources nécessaires ou la défausser pour gagner des pièces.
Il est également possible d’utiliser la carte pour construire un morceau de la merveille propre à sa civilisation. À chaque étape de construction, la merveille octroie un bonus : soit puissant mais unique, soit continu pour le reste de la partie, ou encore des points de victoire de fin de partie.
Ils choisissent ensuite une carte du paquet qu’ils viennent de recevoir, puis la jouent et ainsi de suite six fois. C’est à ce moment que se résolvent les conflits. Chaque joueur compare la puissance de ses bâtiments militaires à ses voisins de gauche et de droite. Chaque bataille remportée procure des points de victoire et chaque défaite en fait perdre.
Les autres types de bâtiments servent soit en cours de partie pour procurer des ressources et divers avantages, soit en fin de partie pour gagner des points de victoire.
Après la phase de conflit, on passe au second âge. Chaque joueur reçoit à nouveau sept cartes, en choisit une et passe les autres à son voisin. À la différence du premier âge, il est possible de chaîner les bâtiments, c’est-à-dire d’en construire un gratuitement à condition de posséder le bâtiment adéquat de l’âge précédent. Un ravalement de façade en quelque sorte.
Le second âge se joue exactement de la même manière que le premier, puis on passe au troisième et dernier âge.
Au décompte final, chacun additionne ses points de victoire issus des conflits militaires, de ses bâtiments et de sa merveille et le joueur en cumulant le plus remporte la partie.
Pourquoi c’est bien
7 Wonders n’a pas inventé le concept de draft, mais c’est lui qui l’a popularisé au plus grand nombre. Et c’est une véritable réussite, en témoignent les plus d’un million de boîtes vendues et la trentaine de prix ludiques engrangée un peu partout dans le monde.
7 Wonders a cela de génial que la durée d’une partie est constante quel que soit le nombre de joueurs, aux alentours de la demi-heure (légèrement plus pour les premières parties, le temps d’apprivoiser les règles et nombreuses cartes).
Mais surtout, dans un laps de temps aussi réduit, il réussit à nous faire ressentir les sensations d’autres jeux de civilisations, beaucoup plus chronophages eux. Belle prouesse.
L’interaction est très forte, en raison du principe même de la mécanique du draft. Mais aussi grâce aux conflits militaires à la fin de chaque âge. Surveillez bien ce que font vos adversaires, surtout vos voisins de gauche et de droite.
Plus d’un million de boîtes vendues
S’ajoutent à cela de nombreuses extensions venant encore enrichir le jeu de base. Nous vous recommandons tout particulièrement Leaders et Cities. La première ajoute les puissants et charismatiques personnages antiques (César, Pythagore, Salomon, etc.). La seconde propose de nouveaux bâtiments, dont un nouveau type, aux effets inédits et puissants.
Seule petite ombre au tableau, la variante avec deux joueurs n’est pas à la hauteur du reste. Heureusement, l’éditeur a publié une version spéciale pour jouer en tête-à-tête : 7 Wonders Duel. Quelle riche idée, celle-ci est tout aussi excellente que l’originale. Peut-être meilleure encore, c’est dire.
Bref, 7 Wonders est un jeu passionnant, addictif, rapide et aussi bon à trois qu’à sept joueurs. Et magnifiquement illustré, ce qui ne gâche rien au plaisir.
- 7 Wonders est un jeu d’Antoine Bauza
- Illustré par Miguel Coimbra
- Édité par Repos Production
- Pour 2 à 7 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 30 minutes
- Au prix de 34,95 € chez Philibert
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