Vous avez l’honneur de faire partie des six élus choisis par le roi pour aller fonder un nouveau village. Vos compagnons et vous arrivez sur un terrain complétement vierge, composé des six futurs quartiers de votre bourgade.
Vous commencez la partie avec un unique bâtiment produisant une ressource (charbon, bois, blé, etc), deux ouvriers et un personnage qui ne sait rien faire de spécial. Pour l’instant en tout cas. Car la grosse particularité de Charterstone est d’être un jeu legacy, comme Pandemic Legacy. C’est-à-dire un jeu qui va évoluer avec le temps et dont le matériel va être altéré.
À tour de rôle, les joueurs placent un de leurs ouvriers pour effectuer l’action du bâtiment concerné. Les actions possibles sont diverses. On peut ainsi se placer sur un bâtiment de production, dans son propre quartier ou celui d’un adversaire, pour récolter la ressource correspondante. Ou sur un bâtiment commun au centre du plateau pour construire de nouveaux bâtiments, échanger des ressources contre de l’argent, réaliser un des objectifs piochés au hasard en début de partie, vendre des lots pour gagner des points de victoire, etc.
Mais, surtout, on peut ouvrir des caisses. En effet, lorsqu’on construit un bâtiment, on le décolle de sa carte pour le coller ensuite sur le plateau. Un bâtiment construit donne la possibilité d’ouvrir le numéro de caisse correspondant. Pour cela, on prend dans une énorme boite remplies à ras bord de cartes, celles correspondantes à la caisse. On reçoit ainsi des personnages évolués, dotés de capacités spéciales, de nouveaux bâtiments, procurant de nouvelles caisses. Et même de nouvelles règles de jeu.
Car le livret de règles est assez succinct en début de partie. Mais il va s’enrichir de nouvelles règles au fur et à mesure des parties. Elles sont collées dans le manuel et appliquées pour les fois prochaines.
Votre jeu, votre boite et votre plateau de Charterstone vont ainsi se personnaliser en fonction des choix des joueurs. Vous donnerez un nom à votre personnage, à votre quartier, aux assistants que vous aurez recrutés, etc. En fonction des bâtiments construits, des caisses ouvertes, les choix et les possibilités ne seront pas les mêmes. Tout comme les stratégies et les actions possibles.
Nous n’allons pas rentrer plus loin dans le détail, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, qui fait intégralement partie du jeu. Sachez pour finir qu’en fin de partie, chaque joueur gagne de nouvelles capacités, qu’il pourra conserver des ressources d’une partie sur l’autre, et que la campagne complète se déroule sur douze scénarios. À la fin de cette compagne, vous aurez votre propre Charterstone, à nul autre pareil, avec lequel vous pourrez continuer à jouer, de manière classique, sans plus le faire évoluer.
Pourquoi c’est bien
Charterstone est un jeu de placement d’ouvriers et de gestion de ressources somme toute classique. Il est même plutôt simple, voire simpliste lors de la première partie. Mais de nouvelles données, de nouvelles possibilités, s’ajoutent continuellement. C’est clairement le gros intérêt du jeu. Et ça fonctionne à merveille. C’est extrêmement agréable à jouer et le plaisir de la découverte est bien présent.
On a envie de tout faire, de tout construire, d’ouvrir toutes les caisses pour découvrir des nouveautés. Mais malheureusement on ne peut pas. C’est frustrant, mais ça fait partie du jeu. Le niveau de frustration est juste bien dosé pour donner ce petit goût de reviens-y, mais pas trop élevé pour en être dégouté.
Le matériel fait honneur au jeu. Les illustrations sont mignonnes, un peu naïves, à la manière des jeux de gestion sur Facebook. Mais, surtout, les ressources en bois ont toutes une forme différente (le charbon ressemble à un morceau de charbon, la citrouille à une citrouille, etc) et les pièces sont en vrai métal. D’autres éléments sont dévoilés en cours de campagne, cachés dans des petites boites en carton. Vous n’en saurez pas plus, mais c’est très joli à chaque fois, et ajoute encore au plaisir.
https://www.youtube.com/watch?v=oeM8ipvQYps
Charterstone est conçu pour être rejouable à l’infini après la campagne. Vous aurez alors un jeu unique, avec vos spécificités en fonction des choix de votre groupe de joueurs. Mais si vous désirez menez une seconde campagne, il suffit de retourner le plateau de jeu et d’acheter le Recharge Pack. Ce dernier contient tous les composants ayant été altérés de façon permanente. Et vous réutiliserez les éléments inchangés de la première campagne issus de la boite de base (les pions, les pièces de monnaie, etc).
On a envie de tout faire, de tout construire. Mais on ne peut pas
Bref, si vous cherchez un jeu de gestion de ressources simple et agréable à jouer, Charterstone est fait pour vous. Mais attention, l’aspect legacy est essentiel au plaisir de jeu. Si vous êtes réfractaire à ce fonctionnement, ou si vous avez du mal à « abîmer » le matériel de jeu, passez votre chemin. Mais ça serait vraiment dommage.
- Charterstone est un jeu de Jamey Stegmaier
- Illustré par Lina Cossette, David Forest et Gong Studios
- Édité par Matagot
- Pour 1 à 6 joueurs à partir de 14 ans
- Pour des parties d’environ 60 minutes
- Au prix de 69,90 € chez Philibert
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