Depuis plus de dix ans, le système d'évaluation européen des jeux vidéo PEGI (Pan European Game Information) est utilisé en France pour évaluer le contenu d'un titre et indiquer l'âge minimum requis pour y jouer. Ce dispositif, adopté par une trentaine de pays européens, permet ainsi au client de savoir en un coup d'œil à quoi s'attendre, via des petits pictogrammes figurant sur les boîtiers.
Ces pictogrammes sont de deux types : le premier indique l'âge recommandé pour jouer au jeu (les seuils en vigueur en France sont 3, 7, 12, 16 et 18 ans) et le second renseigne sur le contenu (violence, peur, sexe, discrimination, jeux de hasard, drogues, grossièreté, jeu en ligne). La classification PEGI ne tient pas compte en revanche de la difficulté ou des aptitudes requises pour jouer à un jeu.
Surtout destiné aux parents qui ne savent pas toujours si le jeu réclamé par leur bambin lui convient, le PEGI a remplacé plusieurs systèmes de classification par âge. Aujourd'hui, il est bien connu des joueurs et est utilisé sans problème par nombre de sociétés de l'industrie vidéoludique, dont les membres du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Nintendo, Sony, Microsoft, Ubisoft, EA, Activision-Blizard, Konami, etc.).
CLASSER LES JEUX VIDÉO
Or, il s'avère qu'un projet de décret a été notifié à la Commission européenne il y a quelques semaines. Repéré par Next Inpact, celui-ci prévoit de rendre obligatoire un système de classification, avec un pictogramme pour l'âge et un autre pour le type de contenu, toujours dans le souci de permettre aux adultes de prendre la décision la plus éclairée possible lorsqu'il s'agit d'acheter un jeu pour un mineur.
À la lecture des diverses vignettes prévues avec ce nouveau mécanisme, l'on ne peut que constater sa grande proximité avec le PEGI : on retrouve certains seuils d'âge (12, 16 et 18 ans) et les risques habituels sont identifiés (violence, drogues, discrimination). Quelques écarts existent toutefois, dans la mesure où le PEGI prévoit d'autres risques et seuils d'âge.
Toute la question est de savoir si la classification réclamée par le gouvernement français puisera dans le système PEGI pour le rendre en partie obligatoire (les seuils d'âge 3 et 7 ans pourraient rester facultatifs, par exemple) ou s'il va s'orienter vers un dispositif concurrent. L'on peut supposer que c'est la première piste qui sera privilégiée par le gouvernement.
D'abord, parce que le PEGI répond manifestement aux objectifs de la classification voulue par l'exécutif : il suffit simplement d'indiquer quels pictogrammes seront obligatoires. Ensuite, parce qu'il offre des catégories supplémentaires (qui resteront facultatives, a priori) qui peuvent compléter l'information délivrée aux parents. Enfin, il serait incompréhensible de jeter aux oubliettes un mécanisme qui est aujourd'hui largement compris et approuvé.
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