Valve annonce une nouvelle politique de remboursement sur Steam. Désormais, les joueurs ont la possibilité de télécharger et d'essayer le jeu et de revenir quand même sur leur décision, si certaines conditions sont remplies. Mais l'une d'elles est susceptible de poser une difficulté aux studios de petite envergure.

C'est une bonne nouvelle pour les joueurs. Désormais, les jeux vidéo achetés sur Steam peuvent faire l'objet d'un remboursement intégral, même lorsque les titres ont été téléchargés sur l'ordinateur et testés pendant quelques heures. Il suffit pour cela de remplir un formulaire en ligne et de satisfaire quelques conditions, qui ont été édictées par le service afin d'éviter les abus.

Sur une page précisant sa nouvelle politique de remboursement, Valve admet que les raisons pouvant amener un joueur à se rétracter après l'achat d'un titre sur sa plateforme de distribution vidéoludique sont multiples. "Votre machine n'a peut-être pas la configuration requise, vous avez fait une erreur d'achat ou le jeu ne vous plaît pas après l'avoir essayé pendant une heure".

Pour obtenir un remboursement, le client doit transmettre sa demande dans un délai de 14 jours après la date d'achat. Le droit de rétractation prévoit en effet une fenêtre minimale de deux semaines pour revenir sur sa décision. Ensuite, le temps de jeu du client ne doit pas excéder 2 heures. Pour Valve, c'est une durée amplement suffisante pour essayer le titre et vérifier s'il convient ou pas.

LES JEUX. ET LES AUTRES ACHATS.

Cette politique concerne l'achat des jeux. Pour les autres transactions, Steam a mis en place des règles spécifiques. Par exemple, les films ne sont pas remboursés par le site. Idem pour les cadeaux lorsqu'ils ont été utilisés par ceux qui les ont reçus. De plus, les achats réalisés en dehors de Steam – chez un revendeur par exemple – ne sont pas éligibles.

Les contenus téléchargeables (DLC) peuvent aussi faire l'objet d'un remboursement, à partir du moment où les conditions s'appliquant au jeu de base sont respectées. Une restriction supplémentaire est toutefois au programme : le DLC ne doit pas avoir été consommé, modifié et transféré. À noter que des exceptions existent pour certains contenus, qui ne pourront donc pas être retournés.

Les remboursements sont aussi possibles pour les packs de jeux ("bundles"), pour les achats effectués en jeu et pour les pré-commandes. Là encore, il faudra satisfaire certaines conditions (détaillées sur cette page) de temps de jeu, de délai entre la date d'achat et la date de remboursement et d'utilisation de certains contenus téléchargeables.

DEUX HEURES DE TEST. TROP LONG ?

Avec sa nouvelle politique en matière de remboursement, Valve respecte désormais bien mieux le droit de la consommation européen. Mais si ce changement est positif pour les joueurs, il va certainement causer des difficultés nouvelles pour des petits éditeurs. Les studios indépendants, qui sont susceptibles de proposer des jeux dont la durée de vie est courte, risquent par exemple d'être pénalisés.

C'est peut-être là le principal point faible du mécanisme imaginé par Valve : le fait d'autoriser un temps de jeu de deux heures maximum avant de se rétracter n'est-il pas excessif ? Si cela n'est pas un problème lorsque le jeu offre une durée de vie très longue – par exemple The Witcher 3: Wild Hunt -, que dire des titres indépendants offrant une expérience vidéoludique brève mais intense ?

C'est une question que Valve sera sans doute amené à trancher rapidement. Peut-être la plateforme décidera-t-elle d'abaisser le temps d'essai à une heure, au lieu de deux. Peut-être pas. Quoiqu'il en soit, la plateforme surveillera les réclamations de près. "S'il apparaît que vous abusez du système, nous pourrions être amené à refuser vos demandes de remboursement", conclut le site.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !