C’est au début du mois de mars que Blizzard a levé le voile sur Brigitte, le 27e personnage d’Overwatch. Fille de Torbjörn Lindholm et écuyère de Reinhardt Wilhelm, elle est un personnage hybride destinée à soutenir ses coéquipiers sur le champ de bataille. Mais son profil atypique lui permet aussi d’encaisser des dégâts plus importants que d’autres héros de sa classe.
Disponible dans le jeu depuis le 20 mars par le biais d’une mise à jour, cette héroïne a été bien détaillée par le studio, notamment sur son histoire et ses relations avec d’autres personnages. Nous avons pu toutefois nous entretenir avec Geoff Goodman, le concepteur principal du jeu, et Michael Chu, scénariste principal, pour en apprendre plus sur elle.
Avec Brigitte, vous introduisez un nouveau héros de soutien, le deuxième d’affilé après Moira. Qu’est-ce qui vous a convaincu de la nécessité de proposer un autre personnage de cette classe ?
Geoff Goodman — Quand nous avons décidé sur quel type de héros nous voulions travailler ensuite, nous avons vraiment ressenti que le rôle de soigneur pouvait offrir plus d’options, malgré le fait que nous venions de sortir Moira. Si vous jouez principalement un soigneur dans Overwatch, nous voulons nous assurer qu’il y ait beaucoup de diversité et d’options, même à l’intérieur de cette classe.
Brigitte apparaît dans le court-métrage Honneur et gloire, qui a été révélé au public le 3 novembre 2017. Depuis quand aviez-vous prévu d’en faire une héroïne ?
Michael Chu –- En fait, elle est apparue encore plus tôt, dans la bande dessinée Tueur de dragons. En tant que personnage, Brigitte est dans nos esprits depuis longtemps, donc ça a bien fonctionné quand nous parlions de concepts pour un héros paladin.
Aviez-vous prévu dès le départ d’en faire un personnage de type soutien ? Ou bien avez-vous d’abord considéré les besoins au niveau du jeu puis construit un personnage en conséquence ?
Geoff Goodman — Tous les personnages ne sont pas identiques, mais dans le cas de Brigitte, elle est d’abord née comme un prototype d’idées. Nous avons commencé avec le concept de base d’un hybride tank / soigneur et à réfléchi à quoi cela pourrait ressembler du point de vue du gameplay, puis nous avons rapidement construit un prototype pour tester quelques idées.
Une fois que nous nous sommes sentis assez à l’aise avec ses capacités, en particulier son bouclier, nous avons pensé que Brigitte serait parfaite pour le jeu et l’histoire d’Overwatch. Une fois qu’elle a pris vie en tant que Brigitte et non plus uniquement comme quelques concepts, les choses changent souvent afin de refléter au mieux son caractère. Par exemple, distribuer des armures à ses alliés a beaucoup de sens pour Brigitte étant donné ses antécédents et le fait qu’elle est la fille de Torbjörn.
Brigitte, étant donné son histoire, a des influences de design européen, notamment germanique et nordique. Quelles ont été justement les influences qui ont fini par donner naissance à l’héroïne ?
Michael Chu — À l’origine, elle faisait partie de l’histoire de Reinhardt. Quand nous l’avons établie, nous voulions vraiment qu’il ait un écuyer qui suive ses aventures, comme Sancho Panza avec Don Quichotte. Elle reprend certains traits de caractère de son père Torbjörn, comme le pragmatisme et l’ amour de l’ingénierie (mais aussi son entêtement !), mais son idéalisme et son désir de protéger les gens viennent de son parrain, Reinhardt.
Comment se passe la création d’un personnage et combien de temps cela prend-t-il ? Y a-t-il des héros qui ont demandé plus de temps que d’autres ? Certains d’entre eux ont-ils été faciles à produire ?
Geoff Goodman — Cela varie énormément d’un héros à l’autre, mais nous savons souvent assez rapidement si un personnage va nécessiter beaucoup de temps supplémentaire pour le façonner. Par exemple, nous avions le concept de D.Va longtemps avant qu’elle n’existe dans le jeu, mais nous savions qu’elle allait requérir des efforts considérables pour arriver dans le jeu compte tenu des exigences techniques du côté de la jouabilité, mais aussi du côté artistique.
Certains héros, par contre, aboutissent très rapidement et n’ont pas besoin d’une tonne de révisions, comme Pharah et Fatale.
En ce qui concerne la façon dont nous commençons le processus de création d’un personnage, cela dépend vraiment de ce que nous ressentons en termes de besoins du jeu mais aussi de ce que demande la communauté des joueurs.
Dernièrement, nous avons commencé à créer des héros selon une orientation portant sur « les besoins du jeu », dans laquelle nous essayons d’ouvrir de nouveaux espaces dans Overwatch, à l’image de ce que nous faisons avec les soigneurs avec plus de variété. Mais par le passé, des héros sont également venus soit de grands concepts artistiques qui enthousiasment tout le monde (comme Winston), soit d’histoires que nous voulons tous voir dans le jeu (par exemple Doomfist).
Les mécaniques de Brigitte rappellent la croisée de Diablo 3, que ce soit le fléau à réaction ou la charge de bouclier. Ce jeu a-t-il été une source d’inspiration pour Brigitte ?
Geoff Goodman — Je pense que nous avons commencé par l’idée d’un archétype de héros entre un croisé et un paladin et à nous demander à quoi il pourrait ressembler dans le monde d’Overwatch. En fait, l’idée d’un fléau comme arme n’est pas nouvelle pour nous, nous avons d’abord parlé de l’attribuer à Reinhardt, mais nous sommes finalement tombés amoureux du marteau-fusée géant qu’il utilise à la place. C’était génial de pouvoir revenir en arrière et revisiter l’idée de cette arme pour Brigitte !
Y a-t-il des mécaniques de personnages d’Overwatch ou issues d’autres jeux Blizzard qui ont pu inspirer celles de Brigitte ?
Geoff Goodman — Eh bien, son bouclier rappelle quelque peu le bouclier plus large de Reinhardt. C’était un bon choix pour elle, surtout compte tenu de sa relation avec lui, mais aussi parce que ça l’aide vraiment dans son rôle hybride de soutien / tank. Une fois que nous sommes entrés dans la mécanique détaillée sur la façon dont sa sur-guérison et sa capacité ultime allaient fonctionner, la distribution d’armure est un clin d’œil certain la capacité de son père en matière d’armure. C’est de famille !
Brigitte est-elle une réponse à des compositions spécifiques, qui sont omniprésentes à haut niveau ? Quels sont les personnages qui lui posent problème ?
Geoff Goodman — Ce n’est un secret pour personne, la mobilité est très puissante dans Overwatch, et plusieurs des compositions les plus fortes incluent des héros aux dégâts élevés et rapides tels que Tracer et Genji. Ces équipes ont tendance à se concentrer sur les héros de soutien de l’équipe adversaire dans le but de les éliminer rapidement, et c’était clairement un objectif que Brigitte soit plus capable de se défendre et de protéger ses alliés dans ce genre de situations.
Avec ses capacités pour étourdir les ennemis rapides avec la Charge de Bouclier, se protéger avec son Bouclier-Écran et sauver rapidement ses alliés avec son Module de réparation, elle devrait s’avérer utile contre ces compositions.
Pour ce qui est des faiblesses, elle est à son meilleur lorsqu’elle peut rester en sécurité, mais qu’elle peut quand même effectuer des frappes en mêlée pour que son Inspiration, une capacité passive, continue de profiter à ses alliés. Cela signifie que les héros qui peuvent infliger de lourds dégâts tout en restant à bonne distance, comme Pharah, peuvent lui poser un sérieux problème.
Avez-vous déjà une idée des héros ou des classes que vous prévoyez d’ajouter bientôt dans le jeu ? Y aura-t-il des annonces cette année ? Avez-vous déjà placé des indices ?
Geoff Goodman — Nous ne manquons certainement pas de chouettes idées, c’est juste une question de priorisation des meilleures pour le jeu et de tenir compte de ce que les gens veulent voir ! Nous avons encore beaucoup de surprises à venir !
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