On ne peut pas prévoir si une série sera un gros succès ou un flop, admet sans honte Reed Hastings. Au cours d’une table ronde avec une dizaine de journalistes, le PDG de Netflix a expliqué ce 19 avril 2018 qu’il y avait régulièrement des surprises au niveau des audiences des programmes lancés par la plateforme.
La casa de papel est un bon exemple de production dont le succès a pris tout le monde de court. Netflix a racheté les droits de diffusion de cette production espagnole et a mis en ligne la première partie en décembre 2017. La réussite surprise de la série — devenue en 4 mois la série non anglophone la plus regardée sur la plateforme — a poussé le géant américain à aller plus loin. Ce 18 avril, il a annoncé qu’il y aurait une suite à la minisérie en 2019, qui sera cette fois produite par Netflix et diffusée exclusivement sur la plateforme.
3 raisons pour un succès
Reed Hastings a expliqué que ses équipes travaillaient à détecter les caractéristiques d’une série à succès, mais qu’elles sont trop nombreuses et aléatoires pour qu’il existe une « recette magique ».
Il a toutefois identifié trois des raisons qui ont pu jouer dans le triomphe de La casa de papel :
- C’est une série où « tout le monde est gagnant ». Les héros sont des voleurs, mais des voleurs qui ne s’attaquent pas techniquement à l’argent des autres — leur idée consiste à faire imprimer de nouveaux billets, jamais entrés en circulation. On se prend donc d’affection pour eux, mais aussi pour la police, représentée par Raquel, dont le parcours est respecté et à qui le public peut s’identifier.
- C’est une « série chorale » : bien que l’intrigue passe beaucoup de temps sur les manigances du cerveau de la bande, El Professor, la production met en scène une dizaine de personnages, qui sont nombreux à avoir un temps à l’écran important. Cela permet aux spectateurs de trouver leur compte, a minima, dans certaines intrigues, même s’ils ne sont pas satisfaits par toutes les histoires.
- Il y a un côté « combat contre l’État ». La casa de papel part d’un postulat qui puise ses intentions dans la Révolution : détourner les moyens de l’état pour les utiliser à d’autres fins, sans faire de mal à personne. Les braqueurs entonnent d’ailleurs plusieurs fois le chant révolutionnaire Bella, Ciao, qui puise ses origines dans les combats antifascistes des années 1920 en Italie puis des mouvements ouvriers dans les années 60, rappelle Allociné.
Netflix organise son événement annuel See What’s Next à Rome les 18 et 19 avril 2018 lors duquel le géant américain présente ses nouveautés, ainsi que les grands retours attendus. Numerama est sur place pour couvrir ces annonces importantes pour le service leader de la SVoD.
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