C’est une affaire que les tabloïds people ont aussitôt relayée mais très peu se sont attardés sur le véritable point d’intérêt de cette affaire, les règles d’Instagram et Twitter vis-à-vis du contenu pornographique, pourtant loin d’être nouvelles.
En supprimant tous les leaks de la sextape de la compositrice-interprète Teairra Mari, Instagram a déclenché l’ire du rappeur 50 Cent qui, ce faisant, a décidé de quitter la plateforme le 10 mai. Vantant l’ouverture de Twitter sur lequel il migre, l’homme s’est paré d’un dramatique hashtag #censorthesenuts. Depuis, le rappeur aux 18 millions d’abonnés se moque ouvertement du monde en postant des images vierges sur Instagram.
La pornographie, proscrite des réseaux sociaux
Que dit exactement Instagram ? La plateforme est connue pour sa stricte censure, supprimant toute photo qui dévoilerait une quelconque nudité. Ses règles sont limpides pour quiconque s’y attarderait : « […] pour un bon nombre de raisons nous n’autorisons pas la nudité sur Instagram. Cela inclut les photos, les vidéos et les autres contenus numériques présentant des rapports sexuels, des organes génitaux ou des plans rapprochés de fesses entièrement exposées. » Il n’y a donc rien de surprenant à ce que le leak pornographique ait été supprimé.
Twitter est-il vraiment plus laxiste sur ce point ? Si Twitter autorise les contenus pornographique, c’est à la seule condition qu’ils soient identifiés comme « contenu sensible » et donc pouvant être masqués. De plus, aucun contenu pornographique ne doit apparaître dans les vidéos en direct, les photos de profil et de couverture. Contrevenir à ces règles expose à une suppression du matériel voire du compte. Cela ne veut pas pour autant dire que le rappeur, même en respectant ces conditions, aurait eu la possibilité de poster ce leak sans censure. Twitter interdit la diffusion et le partage de photos ou vidéos intimes sans le consentement de la personne impliquée.
Quant à la loi californienne, l’article 647(J)(4) du Code pénal punit le revenge porn de 6 mois de prison et 1 000 dollars d’amende. Sur le plan civiliste, l’article 1708.85 du Code civil californien sanctionne la distribution non consentie de contenu pornographique lorsqu’elle cause un tort à la personne concernée. Nul n’est censé ignorer la loi, même les stars américaines.
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