Le service de vidéo à la demande par abonnement FilmStruck s’est lancé en France ce 31 mai 2018, sur un créneau qui pourrait lui permettre de se différencier de Netflix : un cinéma plus pointu, prisé des cinéphiles. On l’a testé.

Films iconiques, sélection pertinente, bonus exclusifs. Voilà les trois caractéristiques mises en avant par FilmStruck, la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) qui est disponible en France depuis ce 31 mai 2018. Dans un écosystème dominé par des géants américains du divertissement global, FilmStruck se démarque par une sélection de films pointus, choisis pour plaire aux cinéphiles aguerris.

L’abonnement est à 5,99 euros par mois (ou 59,90 euros à l’année), contre 9,99 euros pour Netflix ou 5,99 euros pour Amazon Prime. Le service est disponible sur iOS et Android, Apple TV et Amazon FireTV.

Une sélection éditorialisée forte

Sur le papier, FilmStruck a des atouts non négligeables pour s’installer sur le marché français, aujourd’hui dominé par Netflix (3,5 millions d’abonnés selon Libération), Amazon Prime Video ou encore le français OCS (2,9 millions). Là où ses concurrents proposent un très large éventail de contenus — allant du pire au meilleur —,  la plateforme de la chaîne Turner Classic Movies (TCM) assume sa sélection affinée qui constitue une offre complémentaire intéressante aux propositions existantes.

En France, on y trouve les films de la Warner Bros. et ceux de la Criterion Collection, mais aussi des contenus avec des partenaires Carlotta Films, MK2, RKO et StudioCanal, rapportent nos confrères d’AlloCiné. Au lancement, on peut y voir des classiques comme les Parapluies de Cherbourg (1964),  À Bout de Course (1988), Guet-Apens (1972) ou encore 2001, l’Odyssée de l’Espace (1968).

148 films pour l’instant

Pour trouver un long-métrage, l’utilisateur utilise la barre de recherche ou écume les catégories de genre (animation, comédie, histoire, culte, horreur, film noir, etc). À ce jour, le plus vieux film proposé date de 1925 (La Grande Parade) et le plus récent de 2010 (Carlos). Ce 31 mai 2018, le catalogue français comptait 148 films, dont seulement 4 sorti après l’année 2000.

À l’image d’une rétrospective de la Cinémathèque, FilmStruck propose aussi des cycles thématiques, comme « Venise au cinéma », « le journalisme au cinéma » ou encore un regroupement autour du compositeur Max Steiner. Le spécialiste de la SVOD Films de Lover note également qu’il y aura une sélection spéciale Criterion, probablement mensuelle.

Des défauts d’interface et de résolution

L’un des points faibles de la plateforme est liée à son interface ; épurée mais lente. Sur la version desktop, il faut s’armer de patience pour changer la langue d’un contenu. Du côté des sous-titres, la fonctionnalité existe, mais l’esthétique laisse à désirer : on a des caractères d’imprimerie épais blancs sur un gros bandeau noir, qui prend une grosse partie du bas de l’écran. On est bien loin des sous-titres fins et stylisés qu’on peut trouver chez d’autres concurrents.

Capture d'écran FilmStruck

Capture d’écran FilmStruck

Autre incongruité plus cocasse : pour lancer un film, le site demande l’utilisation de Flash Player, relique d’un autre temps… dont la mort a pourtant été annoncée par son créateur Adobe pour 2020. La qualité des films, quant à elle, est très loin de la HD.

Capture d'écran FilmStruck

Capture d’écran FilmStruck

Dernier angle mort : FilmStruck sera obligé de respecter, comme les autres plateformes de SVOD, la chronologie des médias française, qui empêche la parution d’un film sur une plateforme de SVOD moins de 36 mois après sa sortie en salles.

Après être arrivé au Royaume-Uni en février dernier (la plateforme y propose aujourd’hui 230 films), FilmStruck est désormais aussi disponible en Espagne et en France.

Source : Montage Numerama

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