C’est le revers de la médaille des jeux vidéo compétitifs, en particulier lorsque ceux-ci sont très populaires parmi les joueurs et les joueuses : il faut parfois composer avec des adversaires qui trichent pour monter dans le classement, briller auprès des leurs ou afin de débloquer plus vite des récompenses cosmétiques pour personnaliser leur personnage ou leur avatar.
Overwatch, un jeu de tir à la première personne développé par Blizzard dans lequel deux équipes de six joueurs chacune s’affrontent, n’échappe pas au phénomène.
Le studio a pris diverses mesures pour combattre la triche, en sévissant contre celles et ceux récupérant de l’expérience prise gratuitement lors de parties personnalisées ou en déployant des contre-mesures pour traiter une problématique spécifique (par exemple les aimbots). Et parfois, c’est même devant les tribunaux que l’affaire se joue, à l’image de la plainte contre un vendeur d’outils de triche.
Un an de prison avec sursis
C’est cette dernière stratégie qui a été suivie pour mettre un terme aux agissements d’un Sud-Coréen de 28 ans.
Le site Dot Esports rapporte que l’individu a été condamné à un an de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve pour avoir enfreint deux lois locales. Son tort ? Avoir développé un outil de triche pour Overwatch et en avoir largement tiré profit : ses gains sont estimés à près de 150 000 euros. Une peine sévère, puisque les sanctions se matérialisent d’ordinaire sous la forme d’amendes.
La Corée du Sud est un pays dans lequel le jeu vidéo tient une place assez importante dans la société. C’est d’ailleurs là que la scène du sport électronique est la plus développée — les excellentes performances des équipes sud-coréennes lorsqu’elles se retrouvent face à leurs homologues étrangères rappellent régulièrement l’écart de niveau parfois considérable qui peut exister entre les joueurs.
Dans ces circonstances, il n’est pas tout à fait étonnant de voir que les autorités du pays ont fait passer des lois de circonstance pour combattre la triche. Fin 2016, PC Gamer rapportait que le fait de distribuer des programmes permettant de modifier le jeu ou d’obtenir un avantage illicite pendant une partie peut déboucher sur une amende de près de 40 000 euros et 5 ans de prison, au maximum.
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