Ubisoft a pris l’habitude de gonfler le contenu de ses jeux avec des extensions. L’immense succès qu’est Far Cry 5 ne déroge pas à la règle. Pour son deuxième gros DLC (contenu téléchargeable), le FPS (First Person Shooter) propose aux fans de faire un petit tour sur Mars. Comme, chez Numerama, on aime visiter la galaxie — même virtuellement –, nous n’avons pas manqué à l’appel d’un petit voyage sur la planète rouge, où se fomenterait une invasion extraterrestre. L’occasion de voir qu’Ubisoft Shanghai a laissé s’exprimer sa folie dans Lost On Mars, sans parvenir pour autant à convaincre totalement.
Vendu 9,99 euros et également intégré au Season Pass (29,99 euros), Lost On Mars sort des sentiers battus, et encore plus si on le compare à l’aventure principale, ancrée dans le Montana. Première chose à savoir : l’extension est 100 % indépendante de Far Cry 5, ce qui signifie qu’on y accède par le menu et non via une mission spéciale. Il faut dire que Lost On Mars met en scène un autre duo de héros que les amoureux de la franchise connaissent bien : Nick et Hurk, deux trublions.
Des références à la culture SF
Passée une cinématique en animé à la performance technique douteuse (elle rame et pixellise), on se retrouve dans la peau de Nick, échoué dans une station située sur Mars. Une fois sur place, Hurk, qui a perdu son corps et devient un assistant robot un peu idiot, explique à son comparse qu’il doit ramasser des noyaux pour alimenter une intelligence artificielle capable de sauver le monde d’une invasion extraterrestre. Le tout est nourri par des blagues bien appuyées, qui descendent parfois en dessous de la ceinture, et des punchlines stupides. Ce ton ne laisse que peu d’alternatives : on l’aime, ou on le déteste.
Une intrigue bon enfant mais décevante
Toujours est-il que les scénaristes assument ce choix. Ils assument aussi leurs nombreuses références à la culture SF. Ainsi, les ennemis, des Arachnées, ressemblent aux méchants de Starship Troopers tandis que des films comme Total Recall et Marie-Antoinette — de Sofia Coppola, oui oui –, sont ouvertement cités. Il s’agit sans doute d’une manière d’impliquer les joueurs, qui devraient reconnaître les clins d’oeil disséminés dans une intrigue bon enfant et légère et décevante dans sa conclusion ô combien prévisible.
Surtout, ne marchez pas sur le sable
Côté gameplay, Lost On Mars intègre la gravité si particulière de Mars, ce qui permet à Ubisoft d’apporter de la verticalité aux nombreux combats au moyen d’une ceinture spéciale. Sur Terre, il faut en revanche éviter le sable à tout prix, sous peine d’attirer les Arachanées qui ont la fâcheuse tendance à se cacher pour surprendre les moins avertis — l’une des rares bonnes idées du DLC.
Pour les éliminer, vous disposez d’un arsenal du futur à débloquer via une imprimante 3D. Sur ce point précis, on notera que les armes, si puissantes et variées soient-elles, manquent de feeling — le propre de la technologie laser (le syndrome Star Wars Battlefront). Elles sont néanmoins indispensables pour affronter les nombreux monstres et les Reines récalcitrantes — pour ces dernières, la technique à adopter afin de les tuer finit par être redondante.
On aime un peu plus, en revanche, les objets excentriques imaginés par Ubisoft, comme la grenade qui fait apparaître un poulet afin d’attirer les extraterrestres avant d’exploser. Cet engin en dit long sur la propension de Lost On Mars à faire sourire pendant les quelques heures de jeu (entre 5 et 10 heures). Pour en voir le bout, il suffit de remettre en route dix-neuf bâtiments et de retrouver les restes de Hurk sur une petite carte plutôt vide. Le contenu du jeu est quelque peu répétitif, mais son habillage reste plutôt chatoyant et donne envie d’aller découvrir Mars dans la vraie vie. Sans Arachnée, bien sûr. Et sans Hurk non plus, si possible.
En conclusion, Lost On Mars est un DLC globalement bif beauf.
Far Cry 5 est disponible sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
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