En 2001, Capcom, alors au sommet de sa créativité, proposait Devil May Cry sur PlayStation 2. Ce beat them all, à l’origine conçu comme un prototype de Resident Evil 4, est incarné par un beau gosse devenu une icône du jeu vidéo — un certain Dante. Aujourd’hui, la licence existe toujours et s’apprête à revenir sur le devant de la scène avec un cinquième opus canonique quelques années après DmC: Devil May Cry — un reboot très réussi co-développé avec Ninja Theory.
Annoncé durant la conférence pré-E3 2018 de Microsoft, Devil May Cry 5 entend placer ses pions dans un genre dont s’est accaparée la sorcière Bayonetta — le pendant féminin de Dante. Aujourd’hui, le destin de DMC est entre les mains d’un dénommé Nero, neveu de Dante déjà croisé dans Devil May Cry 4 en 2008. Il y a dix ans, donc.
Nero a bien changé
Dans ces quelques impressions, on ne s’attardera pas trop sur l’histoire de Devil May Cry 5, dont on ignore réellement les tenants et aboutissants. Tout juste sait-on qu’un nouveau mal ronge la ville de Red Grave City et que Nero a bien changé. Non content d’avoir ouvert sa propre agence spécialisée dans la chasse de démons et d’être passé chez le coiffeur, le fils de Virgil — jumeau de Dante — a troqué son bras Devil Bringer pour une prothèse robotique Devil Breaker conçue par Nico, sa partenaire. Une pirouette scénaristique pour apporter toujours plus de piment aux combats, le sel des Devil May Cry.
En effet, il sera toujours question d’occire des ennemis au character design inspiré — en quinze minutes, on a croisé des insectes géants, des monstres squelettiques et un immense démon — de manière la plus stylée possible. Bien rangé derrière sa prise en main immédiate et son mix entre corps-à-corps et tir, Devil May Cry 5 intègre le Devil Breaker pour ajouter quelques coups et mouvements supplémentaires à la panoplie de Nero. On a pu découvrir deux versions de ce bras : la première permet notamment d’être plus agile dans les airs et de déclencher des explosions puissantes, l’autre d’électrocuter les ennemis. Bien sûr, on ne pourra pas en abuser et il faudra ramasser des munitions comme s’il s’agissait d’une arme à feu.
En prime, Nero peut attirer les ennemis à lui pour faire pleuvoir les combos sans s’arrêter jusqu’à obtenir la note maximale et faire retentir les sonorités les plus rocks de la bande-son. En un mot comme en cent, le héros décomplexé au caractère bien trempé et à la langue bien pendue ne manque de rien pour occire ses adversaires avec une fluidité a priori sans faille.
À l’arrivée, on a hâte de découvrir les autres idées imaginées par un Capcom qui, bien sûr, n’oublie pas de rentabiliser son moteur graphique RE Engine pour l’occasion. Tant mieux, il assure des graphismes propres et jamais dénués de cachet à défaut d’être flamboyants (mention spéciale à la modélisation des personnages). Un peu plus pataud en comparaison d’un Bayonetta 2, mais suffisamment nerveux pour en mettre plein les yeux et offrir du plaisir une fois la manette en mains, Devil May Cry 5 semble taillé pour remettre les aïeux du démon Sparda sur le devant de la scène. La — divine — comédie n’avait que trop duré.
Devil May Cry 5 est attendu pour le 8 mars 2019 sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
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