Une planète inconnue vient d’être identifiée. Vous êtes en compétition avec vos adversaires pour l’explorer dans ses moindres recoins, y découvrir ses monstres étranges et ses cristaux rares. Mais n’oubliez pas pour autant de remplir les missions qui vous ont été confiées…
Chaque joueur reçoit deux tuiles Explorateur, en choisit une et la place devant lui. Elles sont toutes assorties d’une caractéristique propre : la plupart définissent une manière de gagner des points de victoire en fin de partie, les autres apportent un avantage en cours de jeu. La tuile retenue sert de point de départ à l’exploration de la planète. On reçoit également un paquet de dix tuiles Monstre.
Au top départ, tous les joueurs prennent simultanément connaissance de leurs monstres. Ils en conservent un et posent les tuiles restantes devant un autre joueur. Tout le monde dévoile ensuite son monstre et le place dans son aire de jeu, avec comme unique contrainte d’être adjacent à une tuile déjà posée.
Évidemment, on ne choisit pas au hasard. Chacune des sept catégories de monstres a sa propre façon de marquer des points. Les monstres de glace rapportent des points en mutant, mais pour cela il faut leur accoler un monstre mutagène. Les crapauds des marais marquent des points exponentiels en fonction de leur nombre. Les gros monstres, mascottes du jeu, sont composés de deux tuiles : la tête et les fesses. La tête toute seule ne rapporte qu’un petit point. Idem pour les fesses. Mais les deux assemblées en valent onze. Etc.
Il faut également tenir compte des cristaux présents sur certaines tuiles, découpés en plusieurs morceaux. En positionnant les tuiles correctement pour reconstituer un cristal entier, on marque des points en fonction de sa couleur. Enfin des médailles sont distribuées en cours de partie au joueur qui remplit le plus vite l’objectif correspondant : être le premier joueur à réunir cinq tuiles de laves, trois monstres du désert, etc.
Après avoir joué cette première tuile, on réitère les mêmes opérations avec les neuf tuiles posées devant nous. Plus la partie avance, plus on sait ce qu’attendent les autres joueurs, de quelles tuiles ils ont besoin pour marquer un maximum de points. On prendra alors soin de donner notre paquet de tuiles judicieusement. Pour ne pas avantager un adversaire ou au contraire pour aider notre coéquipier. Car en effet, Big Monster se joue différemment selon le nombre de joueurs. Dans tous les cas on peut jouer en individuel, chacun pour sa pomme. Mais à quatre ou six joueurs, il est recommandé de jouer par équipe de deux, c’est nettement plus rigolo. Le score global de l’équipe correspond dans ce cas au plus petit score des deux partenaires.
Une manche dure ainsi neuf tours, la dernière des dix tuiles étant défaussée. Puis on enchaine sur une seconde manche, en tous points identiques. Le but final étant bien sûr d’avoir le plus gros score.
Pourquoi c’est bien
Big Monster est le premier jeu de son auteur mais aussi de son éditeur. Et pour une première, c’est une vraie réussite !
Il est parfaitement adapté pour jouer en famille ou entre amis, grâce à des parties rapides et rythmées, sans aucun temps mort. Le matériel est de bonne qualité, les illustrations réussies (mention spéciale au gros monstre) et les règles simples. Cependant, le livret est parfois un peu confus, on sent un léger manque d’expérience dans l’édition. Mais pas de quoi fouetter un chat, d’autant que le site officiel rattrape la chose grâce à une foire aux questions des plus complètes.
Votre première manche de votre première partie sera sans aucun doute hasardeuse. C’est normal, il faut apprendre les différentes façons de marquer des points, reconnaitre les monstres, transmettre son paquet de tuiles à un autre joueur sans trop savoir pourquoi. Mais de parties en parties, vous comprendrez ce qu’il est plus intéressant de jouer en fonction de la situation. Même s’il faut le plus souvent composer avec le hasard de la distribution et surtout avec ce que vous donnent les autres joueurs.
Bien évidemment, la grosse originalité de Big Monster repose sur le draft chaotique. La mécanique du draft, que vous connaissez par le biais de plusieurs jeux de notre sélection (7 Wonders, Paper Tales et Bunny Kingdom), est d’ordinaire posée, calme, source de réflexion et d’optimisation. Pas ici. Du moins pas en ce qui concerne l’aspect calme et posé. Ici il faut réfléchir vite, choisir au plus pressé. Par contre on est en plein dans l’optimisation. Assez cocassement, c’est quand notre choix de tuiles n’est pas très intéressant qu’on prend le plus de temps à trouver la moins pire. Et si, pendant ce temps, tous les autres joueurs ont déjà reçu leur nouveau paquet, on se retrouve un tour supplémentaire avec ces tuiles pourries dont on ne veut pas.
Big Monster repose sur le draft chaotique
Les différentes manières de jouer en fonction du nombre de joueurs participent aussi beaucoup au plaisir du jeu. Que ce soit à deux, par équipe, ou chacun pour soit, chaque mode a ses particularités et propose une expérience (légèrement) différente.
Bref, Big Monster est un excellent jeu. Facile, rapide, un peu de réflexion, un peu de hasard, beaucoup d’opportunisme et d’optimisation. Tout aussi bon à deux qu’à six joueurs. Il y a fort à parier que le jeu connaitra une extension s’il rencontre le succès qu’il mérite (ce dont nous ne doutons pas). Et après ce premier titre fort réussi, nous avons hâte de découvrir les prochains jeux de ce nouvel éditeur.
- Big Monster est un jeu de Dimitri Perrier
- Illustré par Ivan Nikulin
- Édité par Explor8
- Pour 2 à 6 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 25 minutes
- Au prix de 26,90 € chez Philibert
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