Amsterdam, de nos jours. Un délit a été commis, mais la police piétine. Un client anonyme fait donc appel aux services de votre agence de détectives privés pour résoudre cette enquête. Mais le temps presse : une équipe rivale est aussi sur le coup.
Les deux équipes sont assises autour du plateau de jeu, composé d’une trentaine d’hexagones joliment illustrés de situations quotidiennes. Chaque équipe est composée d’un agent de liaison et de détectives.
Les agents de liaison cachent un plan miniature du plateau central derrière un petit paravent. Y figurent l’emplacement des policiers, du client qui vous a engagé, mais surtout des preuves permettant de résoudre l’affaire. Certaines sont spécifiques à une équipe, d’autres sont partagées.
Ils disposent également de dix tuiles indices illustrées, communes aux deux équipes, grâce auxquelles ils indiquent à leurs coéquipiers vers où déplacer leur figurine. C’est le seul moyen de communication autorisé : il est interdit de parler, de mimer, de réagir aux choix de ses camarades, etc. Petite contrainte supplémentaire non négligeable : le jeu se joue en temps réel. Pendant que vous réfléchissez, l’autre équipe continue de jouer et de progresser. Et c’est tout le sel du jeu.
Les agents transmettent une ou deux tuiles indices, dont les personnages, les couleurs, le thème, l’idée générale, bref, n’importe quoi, pourrait indiquer aux coéquipiers la tuile ciblée. Ces derniers discutent, se mettent d’accord et se déplacent respectivement d’une ou deux cases. Le but est d’amener son équipe sur les hexagones contenant des preuves, tout en évitant les policiers.
Une partie se joue en deux manches gagnantes. Celles-ci se terminent de deux manières. Soit une équipe parvient à récolter trois preuves et à les rapporter au client avant les adversaires, auquel cas elle gagne la manche. Soit elle se déplace par trois fois sur des tuiles polices, auquel cas elle la perd. Simple et efficace.
Pourquoi c’est bien
Shadows Amsterdam boxe dans la même catégorie que des jeux comme Codenames ou Decrypto (un émetteur et des récepteurs) mâtinés de Mysterium et Dixit. Mais avec l’élément temps réel en plus, et ça change tout. Si des esprits chagrins pouvaient regretter un manque de rythme aux titres susnommés, il n’en est rien dans le cas présent. Shadows Amsterdam est nerveux, fluide, parfois même stressant quand on est en retard sur l’équipe adverse. Bref, c’est fun !
Le matériel est irréprochable, surtout les illustrations, magnifiques, dont les animaux anthropomorphiques rappellent irrémédiablement Sherlock Holmes, le dessin animé de notre enfance, ou plus récemment Zootopie. Évidemment, on aurait préféré des tuiles plus grandes, pour encore mieux en profiter. Mais cela aurait bien entendu eu un impact sur le prix, qui reste ici plutôt contenu, surtout pour une boite bien remplie.
Le choix du cadre amstellodamois peut paraitre curieux, d’autant qu’il n’apporte rien de spécial au jeu. Mais après tout pourquoi pas, ça change des classiques Londres, New York ou Paris. Cela permet aussi aux voyageurs ayant eu la chance de visiter cette magnifique ville de retrouver quelques lieux touristiques bien connus.
Nerveux, fluide, parfois même stressant
Comme ses homologues Codenames et Decrypto, c’est à partir de six joueurs que le jeu dévoile tout son potentiel. Les récepteurs peuvent ainsi se concerter, confronter leurs avis, pour finalement parfois prendre la mauvaise décision, au grand désarroi de l’agent de liaison. Pas grave, c’est encore plus rigolo ainsi. La variante à deux ou trois joueurs n’est pas creuse pour autant, et permet de passer un agréable moment également, avec un challenge plutôt corsé.
Bien qu’il soit proche de Codenames, Shadows Amsterdam reste différent de ce dernier, surtout dans son rythme. Même si vous n’avez pas accroché au premier, vous pourriez aimer le second. Il a pour lui une plus grande accessibilité et de magnifiques illustrations. En ce qui nous concerne, nous serions bien en mal de choisir : nous prenons autant de plaisir à jouer à l’un qu’à l’autre.
- Shadows Amsterdam est un jeu de Mathieu Aubert
- Illustré par Studio M81
- Édité par Libellud
- Pour 2 à 8 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 30 minutes
- Au prix de 22,50 € chez Philibert
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