À une époque pas si lointaine, si on aviez dit à un fan de Dark Souls qu’il pourrait y jouer dans le métro — ou aux toilettes –, il vous aurait sans doute ri au nez. C’est pourtant la promesse affichée par Dark Souls Remastered sur Switch, console de Nintendo qui permet de jouer sur un téléviseur ou sur l’écran d’une tablette. Disponible plusieurs mois après les versions PlayStation 4 et Xbox One, les mieux loties d’un point de vue technique, le jeu promet donc la même expérience exigeante, mais n’importe où. Il restait à voir dans quelles conditions…
À la lumière de sa difficulté et de la concentration qu’il impose, Dark Souls Remastered constitue une forme d’anomalie dans le catalogue d’une console portable. Mais Nintendo et From Software tiennent quand même à lui faire une place sur Switch, qui fait perdre des arguments techniques autant qu’elle en fait gagner en possibilités de jouer.
Quel framerate ?
Avant d’insérer la cartouche, on avait surtout des interrogations sur le framerate, critère qui régit la fluidité de l’expérience. On garde en mémoire le confort des 60 fps atteints sur PS4 et Xbox. Mais, sur Switch, il faut diviser ce chiffre par deux et composer avec quelques baisses intempestives. Ces petits ralentissements, à relativiser, pourront poser problème quand vous affronterez un boss à la puissance sans égale — vous risqueriez peut-être même de mourir à cause d’eux. Mais c’est le prix à payer pour y jouer sur la machine phénomène de Nintendo, malgré un gameplay dont la précision sous-entend une solidité technique sans faille.
Graphiquement, Dark Souls Remastered s’offre un rendu loin d’être désagréable à défaut d’en mettre plein la vue. Ce constat est à relativiser en considérant l’âge du jeu. À l’origine, l’action-RPG développé par From Software est sorti en 2011 et c’est d’ailleurs cette vieillesse qui lui permet d’être porté sur Switch sans trop en pâtir. Grâce à des textures lissées, il est même plus propre que sur PlayStation 3 et Xbox 360.
Quelle prise en mains ?
La prise en mains est l’autre interrogation posée par Dark Souls Remastered sur Switch. Sur un téléviseur, armé d’une manette Pro Controller, le courageux aventurier n’aura pas trop de mal à se défaire des monstres — après des heures et des heures d’entraînement, certes. En mode portable, en revanche, ce sera une autre paire de manches. L’étroitesse des Joy-Con, la finesse des gâchettes et la lisibilité moindre demandent de prendre le pli. Étonnamment, on s’y habitue en quelques minutes et le premier boss finit par tomber sous le poids des coups répétés et grâce aux esquives placées au moment opportun.
Il faut tout de même prêter attention au choix peu ergonomique qui a consisté à attribuer la validation à la touche B, alors que cette action est généralement réservée à la touche A (par exemple, les menus de la console). Cette confusion peut amener à faire des erreurs pendant la partie. Il existe néanmoins la possibilité de paramétrer — presque — à sa guise.
Hormis la possibilité de jouer en dehors de son domicile, un amiibo dispensable (qui débloque juste une célébration) et les vibrations HD, cette déclinaison n’a rien de plus à offrir en termes de contenu. Pour une fois, on n’aura pas la chance d’habiller son héroïne ou son héros avec des tenues Zelda ou Mario. C’est mieux ainsi.
La version Switch de Dark Souls Remastered est disponible sur la Fnac.
Le verdict
Dark Souls Remastered
Voir la ficheOn a aimé
- Dark Souls dans la poche
- Moins de sacrifices qu'on pourrait le penser
- Une pépite reste une pépite
On a moins aimé
- Framerate loin d'être irréprochable
- Pourquoi le bouton B pour valider ?
- Attention à ne pas jeter la Switch en cas de colère
Loin d’être une évidence, le portage Switch de Dark Souls Remastered s’en tire finalement avec les honneurs, pour peu que l’on ferme les yeux sur les quelques sacrifices consentis par les développeurs (framerate, jouabilité).
Toutefois, si l’opportunité de se surpasser à l’extérieur de chez soi a quelque chose d’excitant, on lui préfère quand même les versions PS4 et Xbox One, plus confortables et mieux adaptées.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !