Comme PUBG en 2017, Fortnite crève l’écran en 2018. Ultra médiatisé, le jeu d’Epic Games est désormais devenu incontournable et, surtout, une machine à cash invraisemblable. Cette popularité immense du genre Battle Royale a poussé les géants du multijoueur à s’y mettre. À commencer par Call of Duty: Black Ops 4, qui troque son habituelle campagne solo — trop critiquée — pour Blackout, un mode inspiré de PUBG et Fortnite.
Au regard de l’expérience acquise par la franchise pendant toutes ces années, il est intéressant de voir comment s’en sort Call of Duty: Black Ops 4 dans l’exercice du Battle Royale. Surtout quand il s’agit de marcher sur les plates bandes d’un phénomène comme Fortnite qui, non content d’avoir quelques wagons d’avance, se bonifie avec le temps. On a donc voulu savoir si Blackout avait les arguments pour le faire trembler.
Le principe est le même
Blackout ne réinvente pas le fil à couper le beurre. Comme dans Fortnite, on atterrit sur une carte immense, on se dépêche de ramasser de l’équipement et on tente de survivre coûte que coûte au sein d’une zone de jeu qui réduit avec le temps. Dans Call of Duty: Black Ops 4, on peut jouer des matches à 88 joueurs (solo ou à quatre) ou à 100 participants (en duo). Quelle que soit l’option choisie, on retrouve les mêmes sensations que dans un Battle Royale : frustration de mourir rapidement sous les balles d’un adversaire que l’on n’a pas eu le temps de voir, et tension quand le nombre de participants se réduit comme peau de chagrin.
S’il n’y a pas de mode construction comme sur Fortnite, le studio Treyarch a ajouté son savoir-faire. Techniquement, déjà, Blackout est solide : pas de lag, pas de bug. On pointera juste du doigt le moteur graphique vieillissant, qui n’offre pas un rendu visuel très joli, et les véhicules peu réalistes — au volant d’un camion, vous ne pourrez même pas défoncer un petit muret de briques… Un défaut qui est peut-être à mettre sur le compte de l’équilibre général, puisqu’il ne faudrait pas rendre les moyens de locomotion — quad, bateau, poids lourd, hélicoptère — trop puissants.
L’héritage de COD
On aime beaucoup la carte de Blackout, qui mélange des environnements diamétralement opposés pour offrir plus de diversité — verticale comme horizontale — dans les terrains d’affrontement. Un gros plus, sachant que Treyarch n’a pas hésité à puiser dans son vivier de cartes précédemment créées pour faire plaisir aux fans.
Par ailleurs, Treyarch ne s’est pas manqué sur la case gameplay, qui déroutera celles et ceux qui s’étaient habitués aux exosquelettes — et les facultés qui vont avec. Pour le coup, on se rapproche davantage de PUBG et de son réalisme, avec des affrontements terre-à-terre qui reposent sur une balistique précise et un feeling des armes différencié. Dans Blackout, l’aléatoire n’a pas le droit de cité : si vous mourrez, c’est que vous avez mal visé.
La progression décourageante
Tous les voyants semblent au vert… Pourtant, le mode Battle Royale de Call of Duty: Black Ops 4 peine à convaincre. La faute à un élément qui peut vite devenir rédhibitoire : la progression beaucoup trop décourageante. Dans Blackout, vous pouvez finir dans les 20 derniers survivants et ne gagner aucune expérience. La faute à un système qui favorise les kills plutôt que le classement final. Et ne comptez même pas sur les quelques zombies qui traînent pour monter en niveau. Au pire, ils ne serviront qu’à vous faire repérer par un humain.
Fortnite, plus fun et accessible, a beaucoup moins ce problème, notamment grâce à de nombreux défis à relever chaque semaine. C’est ce qui constitue sa force et nourrit son implacable domination sur le marché. Dès lors, Call of Duty: Black Ops 4 ne devrait pas lui voler beaucoup de joueurs, tant son Blackout ne ressemble finalement qu’à un mode multijoueur — maîtrisé — de plus parmi ceux que le FPS compte déjà. Il est juste plus géant que les autres.
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