Le Xbox Game Pass a récemment fêté ses un an. Pour rappel, il s’agit d’un abonnement qui permet, pour 9,99 euros par mois, d’accéder à un catalogue de jeux évolutif sur Xbox One. Une sorte de Netflix du jeu vidéo, modèle assumé par Phil Spencer, patron de la division gaming chez Microsoft.
Mais pour Vincent Desmazes, à la tête des services Xbox Live et Xbox Game Pass au sein de la branche française de Microsoft, la comparaison, bien que légitime, ne résume pas à elle seule ce qu’il définit comme « une décision pour le long terme de l’entreprise. » Pour en savoir plus, Numerama l’a rencontré à l’occasion de la Paris Games Week 2018.
« On apporte quelque chose au marché »
Alors que Netflix ne cesse d’investir des millions de dollars pour fidéliser ses utilisateurs avec des exclusivités, Microsoft observe « un effet bénéfique sur l’ensemble de l’industrie » avec son Game Pass. « On apporte quelque chose au marché, c’est très ouvert », assure notre interlocuteur. Par exemple, quelqu’un qui découvrirait — et adorerait — Fallout 4 via l’abonnement pourrait être tenté d’acheter Fallout 76 une fois qu’il sera disponible en magasin.
Ce constat est nourri par deux statistiques parlantes :
- Les gens jouent plus que quand ils n’étaient pas abonnés au Game Pass (+ 20 %) ;
- Les gens sont plus curieux et jouent à plus de titres dans ou en dehors du Game Pass (+ 40 %).
Le Game Pass se démarque aussi de Netflix sur la partie technologique. Effectivement, Microsoft a choisi le téléchargement pour garantir « une expérience plus fluide, là où le streaming peut poser problème en cas d’interruption de la connexion internet. » Toutefois, la firme de Redmond finira sans doute par passer au streaming, surtout si elle veut proposer le Game Pass sur des produits qui ne seraient pas conçus par Microsoft (une tablette, un téléphone).
Une nouvelle porte d’accès
Le Xbox Game Pass apparaît davantage comme une solution d’avenir, que Microsoft n’a pas peur de lancer trop tôt. Vincent Desmazes indique : « C’est un service pour le long terme de l’entreprise. On y croit vraiment. On veut offrir aux joueurs une nouvelle façon de jouer, qui correspond à leur consommation. On pense notamment aux gens qui sont déjà abonnés à Netflix, à Spotify, à Deezer. C’est une nouvelle façon d’accéder aux biens culturels et le jeu vidéo en est un. On répond à cette attente. »
Néanmoins, il y a encore du chemin à parcourir pour que le Game Pass devienne un abonnement incontournable. Mais Microsoft déploie les efforts qu’il faut pour séduire les joueurs, en intégrant par exemple les exclusivités Xbox dès leur lancement. La prochaine étape sera de convaincre les éditeurs tiers d’en faire de même. Sur ce point, notre interlocuteur ne préfère pas trop s’avancer : « On en est très loin aujourd’hui », déclare-t-il. Il préfère plus volontiers capitaliser sur le bel envol du service et sa « très bonne réception partout dans le monde, et en France. » — sans donner de chiffre précis.
Malgré tout, Microsoft est peut-être un peu trop en avance avec son Game Pass, dont il ne récoltera les fruits que plus tard, c’est à dire quand les usagers auront compris tous les bénéfices qu’ils peuvent en tirer. Pour le moment, il se situe quelque part entre un abonnement de plus et une autre porte d’entrée pour s’adonner à sa passion. En attendant, il reste un moyen de jouer à toutes les nouveautés Microsoft pour 120 euros par an, soit l’équivalent de deux jeux. Pas mal pour un début.
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