Girl, c’est l’histoire d’une adolescente trans de 15 ans, qui cherche à devenir une ballerine. Réalisé par le belge Lukas Dhont, le film a été diffusé pour la première fois en mai lors du festival de Cannes. Dans la foulée, Netflix a entamé les négociations pour le diffuser sur sa plateforme. Mais une scène a posé problème.
Comme le rapporte le site Hollywood Reporter dans un article du mardi 20 novembre, il s’agissait d’une scène dans laquelle on apercevait l’acteur dénudé. Problème : l’acteur en question n’avait que 15 ans au moment du tournage. Netflix s’est posé la question de savoir si cela était acceptable, et a envisagé de censurer cette scène sur sa plateforme.
Dans une interview donnée à la RTBF et publiée le 12 novembre, Dirk Impens, producteur du film, a expliqué que la nudité infantile était considérée comme « inacceptable pour Netflix ». « C’est trop risqué pour Netflix. Ils ne veulent pas prendre le risque d’être considéré par le public américain comme une société qui distribue de la pornographie », a-t-il précisé.
Il a regretté l’hypocrisie selon lui de la situation, arguant que « nulle part dans le monde on ne produit autant de pornographie qu’aux États-Unis, [même si c’est] dans un circuit totalement séparé du circuit hollywoodien grand public. »
L’équipe du film dit s’être mobilisée pour essayer de faire plier Netflix. « Lukas a fait le film comme il existe aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard. Le film est comme il est », a défendu Dirk Impens, le producteur.
L’équipe du film a eu le dernier mot
Finalement, Netflix a fait marche arrière, et a choisi de diffuser le film dans son entièreté. Au Hollywood Reporter, Lukas Dhont a expliqué : « En tant que réalisateurs, nous avons des discussions en interne avec Netflix, et nous y avons parlé de la réception que pourraient avoir certaines scènes de Girl en dehors de l’Europe. Il nous a été proposé de modifier le film, mais ça a été un dialogue dans lequel les producteurs ont toujours eu le dernier mot. »
« La version de Girl qui sera publiée sur Netflix sera la même version que celle qui a été [diffusée] à Cannes, dans les cinémas belges, et ailleurs dans le monde », a-t-il ajouté.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !