Florence est une jeune femme de 25 ans. Sa vie n’a rien d’original. Mais son histoire va pourtant nous émouvoir. Le jeu mobile Florence, sorti le 14 février 2018, est une jolie fable sur l’amour au 21è siècle, avec son lot de passion, de construction et de déception. Faut-il se laisser séduire ?
L’origine
Sorti le jour de la Saint-Valentin (personne n’est parfait) sur iOS et en mars sur Android, Florence a été développé par l’Australien studio Mountains et distribué par Annapurna Interactive.
Le directeur artistique n’est autre que Ken Wong, le même homme à l’origine de Monument Valley. Il s’agit d’un jeu mobile sublime (qui a déjà eu un deuxième volet) qui met en scène différents puzzles géométriques en 3D. Ils demandent beaucoup de réflexion et une dose de créativité pour être résolus.
Ken Wong a désormais un objectif : créer des jeux qui évitent tout lien avec la violence et la guerre. Avec son studio Mountains, il invente des œuvres poétiques et subtiles. Florence est un projet encore plus narratif que les autres.
L’histoire
L’intrigue se déroule du point de vue de Florence, l’héroïne dont la vie est chamboulée par la rencontre avec Krish, un violoncelliste talentueux. Les deux tombent amoureux. Et maintenant ? C’est tout l’intérêt du petit jeu narratif, qui nous prend par la main et nous invite à suivre leur parcours, avec ses hauts et ses bas.
À travers ses flashbacks, Florence nous ramène à nos propres interrogations métaphysiques sur le sens d’une existence routinière, tout en ne versant jamais dans le cynisme.
Le gameplay
Ne vous attendez pas à sauter dans tous les sens et enchaîner les actions précises et tactiques. Florence demande un minimum d’interaction, et c’est aussi ce qui rend l’expérience très belle. Vous devez colorier, effacer, déplacer votre personnage. Rien n’est compliqué car l’objectif est ailleurs : nous faire ressentir des émotions à travers le toucher.
Par exemple, des petits puzzles sont utilisés comme une métaphore conversationnelle. Au début de notre rencontre avec Krish, il est plus compliqué de dialoguer avec lui car on ne le connaît pas. Puis plus on passe de temps ensemble, puis les puzzles deviennent simples, symboles de l’évidence de ce coup de foudre.
Florence est en fait moins un jeu qu’une expérience mobile. Avec très peu de gestes, on se sent terriblement investis dans l’histoire de cette héroïne, ses déceptions, son engouement, ses questionnements. On n’aurait pas cru verser une (petite) larme simplement parce que le jeu nous a invités à lever le doigt de notre écran.
Le prix
C’est l’unique problème de Florence : il est vraiment cher par rapport au temps de jeu. Il faut compter à peine une heure de gameplay (en prenant son temps) pour un jeu payé 3,49 euros sur l’App store et 2,99 euros sur Android. À titre de comparaison, des jeux mobiles comme Monument Valley ou Lumino City coûtent 5 euros mais donnent lieu à des heures de jeu. Ils sont toutefois moins émouvants.
Le verdict
Florence, le jeu mobile narratif émouvant
On a aimé
- La sélection des interactions proposées
- L'esthétique (un jaune magnifique)
- L'émotion
On a moins aimé
- Le prix
- La durée (trop court!)
- L'intrigue peu originale
Amateurs de jeu d'action, passez votre tour. L'homme derrière le génial Monument Valley a cette fois créé une œuvre mobile interactive touchante qui demande peu de gestes mais beaucoup d'investissement émotionnel.
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