Cette semaine, le Copyright Madness revient sur Gad Elmaleh qu’on a totalement perdu, la boîte UltraViolet qui ferme ou encore la fondation Dali qui a résilié son abonnement Netflix à cause de La Casa De Papel. Bonne lecture et à la semaine prochaine !
Copyright Madness
Co(s)mique. L’humoriste Gad Elmaleh est un comique connu pour ses one-man-shows, ses films et son célèbre sketch raciste sur les Chinois. Eh bien, l’intéressé vient de décrocher un nouveau titre à sa collection, en entrant dans le Copyright Madness de la semaine. Ce dernier mène actuellement une bataille pour faire censurer une vidéo YouTube qui montre qu’il aurait eu recours au plagiat pour certains de ses sketchs. La chaîne CopyComic analyse et compare des spectacles américains avec d’autres figures du stand-up français. Pour mettre en évidence ce plagiat, CopyComic réutilise des extraits du spectacle de Gad Elmaleh pour les comparer aux humoristes américains plagiés. Et c’est à ce moment précis que nous basculons dans la quatrième dimension, parce que Gad Elmaleh invoque une violation de droit d’auteur pour les vidéos de ses sketchs réutilisés sans son accord. Encore une fois la propriété intellectuelle est instrumentalisée pour censurer des contenus.
Sayonara. Le Japon n’est pas un pays spécialement réputé pour sa clémence, mais en matière de violation de droit d’auteur, il s’apprête à passer une étape un peu inquiétante. Le pays du soleil levant a déjà décidé en 2012 de faire du téléchargement de films ou de musique une infraction pénale pouvant conduire à deux ans de prison. Pour mémoire en France, la même chose peut vous valoir un mail de la Hadopi (Hooooo !) et potentiellement une amende au bout de trois. Mais le gouvernement japonais veut à présent aller plus loin et adopter une nouvelle loi pour étendre ces sanctions carabinées à tous les types d’œuvres, et notamment les mangas. Une petite série téléchargée pourra conduire l’internaute japonais à partager une cellule avec Carlos Ghosn !
Rayon X. UltraViolet est un service dont l’objectif est de permettre aux personnes qui ont acheté un DVD d’obtenir une copie numérique du film conservée dans un coffre-fort numérique. Ce système de DRM fonctionne avec un code que l’utilisateur acquiert avec le support physique et le renseigne sur la plateforme en ligne. Mais UltraViolet vient d’annoncer à ses utilisateurs qu’il fermera ses portes fin juillet. Évidemment, il risque d’y avoir des dommages collatéraux. Les utilisateurs risquent de ne plus pouvoir accéder à leur copie numérique légalement achetée, parce que ce service est un DRM géant. C’est bien connu, les UV sont dangereux pour la santé !
Trademark Madness
Poil au nez. L’imagination et l’énergie que les descendants d’artistes peuvent déployer pour faire du cash nous surprendra toujours. Cette fois, ce sont les héritiers du peintre Salvador Dali qui ont frappé un grand coup. Ils accusent en effet les producteur de la célèbre série La Casa de Papel d‘avoir utilisé sans autorisation l’image du peintre espagnol. Plus exactement, ils estiment que les masques portés par les personnes de la série comportent des dessins de moustache qui rappelleraient un peu trop celles de Dali ! Les producteurs essaient de se défendre en expliquant qu’il s’agit d’une caricature du peintre et que cet usage est permis par la loi. Tout cela risque de finir par un procès complètement… surréaliste !
En Famille. Les Kardashian se reproduisent et la célèbre famille compte de plus en plus de rejetons. Kim a trois enfants : North, Chicago et Saint West ; Khloé a eu une fille, True, et Kylie Jenner a enfanté Stormy. Le point commun de tous ces bambins ? Leurs prénoms ont été enregistrés comme marque par leurs parents (parfois même avant leur naissance…). Il faut dire que les sœurs Kardashian ne font pas grand chose d’autre dans leur vie que de coller leurs prénoms sur des produits de toute sorte. Elles ont visiblement l’intention de le faire aussi avec leurs enfants. Mention spéciale à Kylie Jenner qui a aussi enregistré « Stormiworld », le nom du mini-parc d’attraction qu’elle a fait construire pour le premier anniversaire de sa fille…
Verdâtre. Pendant plusieurs années, Christian Louboutin s’est battu en justice pour faire reconnaître les célèbres semelles rouges de ses chaussures comme une marque afin d’empêcher ses concurrents de faire de même. Les tribunaux ont longtemps hésité, mais ils ont fini par lui donner raison. Ce succès a néanmoins donné des idées au créateur américain Reginald Bendolph. Il vient en effet de déposer comme marque une gamme de chaussures avec des semelles… vertes ! Il est possible que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel finissent par y passer… Le plus drôle, c’est que Louboutin ne peut visiblement pas se plaindre d’avoir été copié, car il ne peut pas protéger l’idée de faire de la couleur d’une semelle une marque…
Patent Madness
Oiseau de mauvais augure. Les trolls des brevets sont légion et n’hésitent pas à s’attaquer à n’importe qui. Mais parfois, ils devraient y réfléchir à deux fois. C’est le cas de l’entreprise Blackbird Technologies qui a accusé de violation de brevet la société Cloudflare, spécialisée dans les réseaux de distribution de contenus. En bon troll, Blackbird prétend détenir un brevet, mais n’exploite pas la technologie qu’elle dit détenir. L’entreprise a attaqué l’an dernier Cloudfare, a été déboutée puis a fait appel. Récemment une cour d’appel a rendu une décision qui confirme la première. Le juge a considéré que le prétendu brevet couvre une idée abstraite et non un dispositif technique particulier. L’affaire a été expédiée très rapidement et la décision a été sans appel. Mais Cloudfare ne compte s’arrêter là et veut mettre à genoux le troll en faisant invalider tous les brevets dont il dispose. On suggère à Blackbird Technologies de se tourner vers Netflix et son film Blackbird. Sur un malentendu, ça peut marcher…
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