Il est difficile de passer à côté du phénomène My Hero Academia pour peu que vous vous intéressiez au manga. L’œuvre de Kôhei Horikoshi fait partie des trois titres actuels les plus populaires au Japon avec One Piece et L’Attaque des Titans. Le mélange entre le shônen nekketsu traditionnel et l’univers très tendance des super-héros en fait un succès presque logique. En 2018, il s’est vendu quasiment 7 millions d’exemplaires du manga et en décembre dernier le 20e tome a réalisé le meilleur démarrage de la série. Mais c’est depuis la diffusion de l’animé en 2016 que les ventes ont explosé.
La grande réussite de la série TV du studio Bones (Fullmetal Alchemist: Brotherhood) est d’avoir trouvé un juste milieu dans son rythme d’adaptation. Son système de saison permet de garder une qualité technique constante, voire exceptionnelle pour le genre, et d’éviter les fillers. My Hero Academia s’est ainsi imposé à partir de sa deuxième saison comme la nouvelle référence du shônen.
Le film Two Heroes, supervisé par Kôhei Horikoshi en personne, propose une histoire originale mais qui garde toutefois un lien avec l’intrigue principale. Elle se situe entre les deuxième et troisième saisons. Après les examens, Izuku Midoriya et son mentor All Might sont invités dans la ville de I-Island. Ils doivent participer à une exposition dédiée aux recherches sur les Alters, les pouvoirs des super-héros. Mais durant l’évènement, des terroristes prennent en otage tout le monde…
Plus Ultra !
Démarrant sur les chapeaux de roues, le film nous offre dès son introduction un flash-back où nous retrouvons le jeune All Might aux USA. Une séquence grisante et forcément héroïque qui nous ferait presque regretter de ne pas passer tout le métrage à ses côtés. L’intrigue préfère jouer la sécurité avec le schéma classique des jeunes héros face à une menace.
Comme par un fait exprès, tous les élèves de la classe de Midoriya se retrouvent dans la ville, avec des justifications plus ou moins crédibles. Notre héros fait la connaissance de la fille du meilleur ami d’All Might. Il s’identifie rapidement à elle car comme lui, elle ne possède pas d’Alter. Quant aux vilains, malgré le clin d’œil appuyé à Piège de cristal (avec tous les élèves de la seconde A dans le rôle d’un John McClane collectif), ils sont loin d’égaler les membres de l’Alliance que l’on peut retrouver dans l’histoire principale.
L’équipe de la série TV rempile sur ce long-métrage : Kenji Nagasaki (l’excellente série pour kids Gundam Build Fighters) à la réalisation, Yôsuke Kuroda au script et bien sûr Yoshihiko Umakoshi (Casshern Sins) à la direction de l’animation et au design des personnages. Si l’intrigue se révèle cousue de fil blanc (y compris lors du « twist »), le dynamisme ambiant et surtout le spectaculaire climax emportent l’adhésion. La série nous a habitué aux morceaux de bravoure depuis le début et l’on pourra rajouter cet authentique festival pyrotechnique.
Les animateurs de génie du studio Bones ont fait une fois de plus des merveilles. Le concurrent direct, The Seven Deadly Sins : Prisoners of the Sky (disponible aussi depuis peu sur Netflix), soutient difficilement la comparaison sur ce point.
Vous vous demandez peut-être pourquoi le film arrivera aussi tôt sur la plate-forme de SVoD ? Sachez que la sortie cinéma de Two Heroes en France fut évènementielle (une seule semaine à l’affiche notamment) donc non soumise à la chronologie des médias. Cela permet d’éviter d’attendre trois ans avant qu’ADN puisse proposer le film à ses abonnés. Il est fort probable que ce modèle de diffusion devienne standard pour donner plus de visibilité aux films. Cela permet de combiner l’expérience en salles et une disponibilité rapide en SVoD. Au détriment du support physique ? Seul l’avenir nous le dira.
Les trois saisons sont disponibles sur ADN (et donc le film à partir du 14 mai). La quatrième saison, quant à elle, arrive dès l’automne prochain.
Les deux premières saisons sont aussi disponibles en DVD et Blu-ray sur Anime-Store et sur Amazon.
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