Pendant environ deux semaines, la plateforme d’achat de jeux vidéo Steam a hébergé un aperçu du jeu Rape Day. Ce roman graphique consiste à violer des femmes. Valve, le studio qui détient Steam, a finalement indiqué dans un communiqué mercredi 6 mars qu’il ne commercialiserait pas ce jeu qui fait l’apologie de violences sexistes et sexuelles.
Un roman graphique où violenter des femmes
Rape Day était présenté sur le site comme un « roman graphique dans lequel vous contrôlez les choix d’un sociopathe pendant une apocalypse de zombies ». Les visuels que Numerama a pu consulter montraient des femmes, nues pour la plupart, battues, violées, poursuivies ou menacées avec des armes par un personnage masculin. Le joueur pouvait effectuer tous ces actes, selon ses désirs.
Le jeu, à priori amateur, était « réservé aux adultes ». Il contient pour autant des scènes d’une telle violence sexiste ou sexuelle que des internautes se sont mobilisés pour son retrait de Steam. Certains se sont aussi demandés comment le mot « rape », qui signifie viol en français, avait pu ne pas être repéré par la plateforme à priori.
Le créateur du jeu a publié un message le 19 février dans lequel il explique : « Si ce n’est pas votre genre de jeu, vous n’avez pas besoin d’y jouer. Mais comme d’autres l’ont déjà dit, j’ai essayé de faire un jeu auquel j’aurais aimé jouer, et il y a d’autres gens comme moi. » Il ajoute que selon lui, 4 % de la population mondiale est constituée de sociopathes, et que d’autres personnes pourraient se divertir avec ce type de contenus selon lui.
Rape Day ne sera pas sur Steam
Le jeu avait subitement disparu de Steam début mars. Son créateur avait alors expliqué qu’il était en cours d’analyse par la plateforme de jeux vidéo.
Dans un communiqué publié sur le site le 6 mars, Valve a souligné que le jeu ne serait finalement pas distribué sur Steam. « En nous appuyant sur des éléments significatifs et des discussions, nous pensons que « Rape Day » pose des risques (…) et ne sera de fait pas sur Steam », est-il détaillé.
Le communiqué précise : « Nous respectons le désir des développeurs de s’exprimer et l’objectif de Steam est de les aider à trouver une audience, mais le développeur [de Rape Day] a choisi de créer un contenu qui rend très difficile le fait de vouloir l’aider. »
Steam avait déjà été critiqué par le passé pour des jeux problématiques. En mai 2018, il avait hébergé la fiche de présentation d’un jeu de fusillade dans une école. Après une pétition, le jeu en question avait finalement été banni de Steam.
Les règles de Valve sont encore floues. Pour le moment, l’entreprise explique qu’elle autorise tout mise à part ce qui est illégal ou ce qui relève du « trolling ». L’incitation à commettre des agressions sexuelles est bien punie par la loi en France.
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