La saga Borderlands a beaucoup fait parler d’elle ces dernières semaines après des années sans nouvelle. Au cœur des discussions, on trouve bien sûr l’annonce du très attendu Borderlands 3 (et son exclusivité temporaire sur l’Epic Games Store), mais aussi le retour du premier épisode de la licence.
Dix ans après sa sortie, le studio Gearbox a jugé bon de dépoussiérer Borderlands avec une Game of the Year Edition. Au programme, des graphismes améliorés (avec l’arrivée de la 4K notamment), une refonte de l’interface et quelques autres petites améliorations. Cette nouvelle édition ne vient pas révolutionner la formule du jeu : on tire sur tout ce qui bouge, des animaux aux bandits, en espérant récupérer des armes toujours plus puissantes. La saga Borderlands a su tirer le meilleur de ce principe de base et le premier opus ne fait pas exception.
Une histoire d’argent, d’armes et d’explosions
L’univers de Borderlands est riche en personnages excentriques et bourré d’humour, mais son histoire principale pourrait tenir sur un post-it. Les quatre héros du jeu (Brick, Mordecaï, Lilith et Roland) sont à la recherche d’une Arche, une cache contenant richesses et technologies aliens, selon la légende. Avant de l’atteindre, les quatre chasseurs de l’Arche devront se frayer un chemin à travers les dangers de la planète Pandore, généralement en tirant dans le tas.
« Tirer dans le tas », voilà précisément ce que l’on fait 90 % du temps dans Borderlands, le reste étant dédié à la découverte de la carte et à la recherche de butin. Le jeu ne cherche jamais à être subtil, et c’est en partie pour cela que son gameplay nerveux est aussi jouissif. Pas de réflexion ici, juste le plaisir de tirer à tout va et de récupérer de l’argent et des armes qui augmentent notre potentiel de destruction. La formule peut en rebuter certains à cause de sa répétitivité, mais les ennemis sont suffisamment variés pour que la lassitude ne s’installe pas.
Borderlands n’est jamais plus amusant qu’en multijoueur
C’est plutôt dans l’exploration que l’on peut trouver une certaine monotonie. Les personnages du jeu ne sont pas très bavards et la bande-son inspirée des vieux westerns renforce la solitude du joueur. Cela fait déjà une première raison de jouer avec un ou plusieurs amis, que ce soit en ligne ou sur un même écran. Globalement, Borderlands n’est jamais plus amusant qu’en multijoueur : la participation de plusieurs personnes renforce la puissance des ennemis et offre un sacré challenge. Il faut alors savoir collaborer et mêler intelligemment les capacités des différents héros pour espérer triompher.
Une interface encore perfectible
Si le gameplay n’a pas bougé d’un pouce avec la Game of the Year Edition, d’autres éléments de Borderlands ont été améliorés. On pense bien sûr aux graphismes, mais également à l’interface du jeu. Tout d’abord, une carte vient s’y ajouter, en plus de la boussole originale. L’ajout semble simple, mais il devient beaucoup plus facile de se repérer qu’à l’époque, ce qui est un gros plus vu la taille des cartes et les très nombreux objectifs à remplir. On notera également la possibilité de « verrouiller » les objets de son inventaire, afin d’éviter de les jeter ou de les vendre par inadvertance.
L’inventaire, justement, aurait gagné à être un peu remodelé lui aussi. Il ne pose pas de problème au début de l’aventure, quand la place est limitée, mais devient de moins en moins lisible au fur et à mesure que l’on amasse des objets. Le même reproche peut-être fait au journal des missions. Au début, son organisation sous forme de listes liées à chaque zone du jeu fonctionne, mais on s’y perd très vite. Pour éviter les nombreux allez-retours, on décide vite d’accepter de nombreuses quêtes en même temps, ce qui transforme l’interface en véritable bazar.
L’interface ne gâche en rien le jeu, et la nouvelle carte est sans aucun doute un véritable plus. On aurait juste souhaité que Gearbox se penche un peu plus sur les autres éléments du menu pour les rendre plus lisibles et ainsi faire gagner du temps aux joueurs.
Coup de jeune
En 2009, Gearbox avait fait le pari du cel shading, un style graphique donnant un aspect « cartoon » au jeu. Même dans son édition classique, Borderlands avait plutôt bien vieilli et les améliorations apportées par la Game of the Year Edition lui donne un nouveau coup de jeune. Sans être bouleversants, les quelques changements sont un vrai plus pour les graphismes. On pense notamment aux textures plus fines et détaillées, ainsi qu’aux très jolis effets d’ombres et de lumières. Dommage que les décors ne soient pas suffisamment variés (il faut aimer le désert et les usines) pour que le jeu profite au mieux de cette amélioration.
Gearbox a également profité de cette mise à jour pour ajouter de nouveaux éléments de personnalisation aux costumes des héros. On pouvait en effet regretter que seules les couleurs des vêtements soient changeables dans le jeu original. Il ne s’agit bien sûr que d’un élément cosmétique mineur, mais quel fan ne sera pas ravi de voir Mordecaï avec une crête de pics ou Brick avec une casquette de policier ?
Le verdict
Borderlands : Game of the Year Edition
On a aimé
- Le gameplay nerveux
- La coopération est au top
- Le coup de jeune aux graphismes
On a moins aimé
- Un inventaire peu pratique à gérer
- On s'amuse moins en solo
- Les paysages peu variés
Borderlands : Game of the Year Edition est l'excuse parfaite pour retourner sur Pandore et revivre les aventures des chasseurs de l'Arche. Dix ans après la sortie du jeu, le gameplay est toujours aussi amusant (surtout à plusieurs) et les graphismes, déjà de bonne qualité à la base, ont été revus à la hausse. On a également enfin droit à une carte dans l'interface, un élément qui manquait cruellement à la production originale.
On aurait tout de même apprécié que Gearbox fasse quelques corrections en plus, notamment dans la gestion de l'inventaire et du journal de quête. Des petits problèmes qui ne gâchent absolument pas le plaisir de jeu et que l'on oublie vite une fois dans le feu de l'action.
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