Mise à jour : depuis la parution de cet article, D-clubs a revu sa marge à la baisse. Le site touchera donc 60% du prix de vente pour l’abonnement gratuit, et 30% pour l’abonnement payant, dont le prix est maintenant fixé à 20 € l’année pour une souscription de deux ans. D-Medias a donc reconfiguré sa formule payante afin qu’elle s’aligne plus ou moins sur les tarifs pratiqués par Snocap pour MySpace.
Cela fait un peu plus d’un an que D-Medias a lancé D-club, un réseau social de type MySpace s’orientant explicitement vers l’univers du clubbing. Aujourd’hui, le site compte plus de 110.000 inscrits et s’ouvre à la distribution numérique. Les artistes pourront donc y vendre leurs titres à travers leur page de blog.
Le hic, c’est que D-Medias se prend une marge de 70% sur les titres vendus. Cela fait un peu beaucoup, surtout si on considère la marge de Snocap (la société qui gère les ventes sur MySpace) qui s’élève à 0,39 $ par titre, soit 30% d’un titre à 1 €.
Interpellés par cette somme, nous avons contacté la société : « la solution à 70% ne concerne que l’utilisation sans abonnement de notre service. Avec abonnement payant annuel, nous ne faisons que 40 % de marge ».
Ce forfait annuel proposé de D-Medias s’élève à 60 €. Si l’on étudie les conditions de Snocap, on constate qu’il faut aussi s’acquitter d’un forfait à l’année : 30 $, soit 22 € environ.
Quelque soit la solution, D-Medias s’offre donc le luxe de prendre une marge deux à trois supérieure à celle de MySpace, et c’est sans considérer l’offre Reshape qui, sans demander de forfaits, ne prend que 50 % de marge.
D-Medias continue : « Nous justifions la différence de marge par le ciblage du public de notre site qui sont de grand consommateurs de musique electro cela permet aux Djs et autres producteurs de musique ‘club’ de vendre leur musique plus facilement. »
Mais consommateur de musique électro veut il dire acheteur de musique électro ? Il serait naïf de croire que les différents courants musicaux s’en sortent de manière égale avec le piratage. En effet, certains auteurs de chanson française – sans vouloir en faire une généralité – nous ont déjà confié n’avoir aucun rancune vis à vis du peer-to-peer puisque leur public achète des CDs.
Mais c’est loin d’être le cas avec d’autres courants, et sûrement pas avec les musiques électroniques, qui, s’il est vrai que le vinyle y garde un certain pouvoir d’attraction, reste quand même le seul créneau où des artistes nous avouaient n’avoir jamais acheté un seul CD – et encore moins un MP3 – de leur vie.
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