On les connaissait pour avoir édité le jeu vidéo Firewatch, dans lequel on incarne une sorte de ranger qui surveille les départs d’incendie dans le Wyoming. Désormais, on les identifiera aussi comme des constructeurs de console. Vous les aurez peut-être reconnus : il s’agit des membres de l’entreprise Panic, à qui l’on doit aussi des logiciels comme Coda (un éditeur de texte pour Mac OS X).
La console qu’ils proposent s’appelle Playdate — un projet en chantier depuis quatre ans. Mais n’allez pas croire qu’il s’agit d’une console ordinaire comme la PlayStation 4 ou la Xbox One. À la limite, elle pourrait avoir une vague ressemblance avec la Switch de Nintendo, puisque la Playdate est portative. Mais la comparaison s’arrête à peu près là. La Playdate n’a ni la puissance de cette console, ni sa ludothèque.
Une manivelle ! En 2019 !
Malgré ces handicaps apparents, la console a d’autres atouts à faire valoir : d’abord, elle respire le rétrogaming : jeux indépendants, affichage en noir et blanc, look un peu vieillot et coloré et, surtout, la présence d’une étonnante manivelle sur le côté ! Difficile de faire plus old school. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord, cette partie mécanique ne sert pas du tout à recharger la console.
La manivelle aura en effet une incidence sur la jouabilité sur certains jeux proposés pour la Playdate. C’est le cas de Crankin’s Time Travel Adventure. En la tournant dans un sens ou dans l’autre, il est possible de faire avancer ou reculer les actions du personnage — le reste de l’environnement continuant, lui, à évoluer. Dans l’une des animations promotionnelles, le héros échappe ainsi à la collision avec un papillon.
Bien sûr, la manivelle n’est pas le seul élément pour contrôler sa partie — même si elle en est assurément le plus original. On compte aussi une croix directionnelle tout ce qu’il y a de plus classique, ainsi que deux boutons A et B, et un bouton pause — aussi simple qu’une manette de NES, en somme. Ces contrôles seront ainsi fort utiles pour la ludothèque qui n’exploitera pas la manivelle
Des jeux saisonniers
Concernant les jeux vidéo, justement, Panic a mis au point un concept de saisonnalité avec les jeux du Playdate. La première d’entre elles en comptera douze, qui seront accessibles au rythme d’un par semaine. La société reste toutefois très discrète sur le catalogue : « nous aimerions le garder secret jusqu’à ce qu’il apparaisse sur votre Playdate. Nous voulons vous surprendre ».
Panic compte bien proposer d’autres jeux pour les saisons suivantes, mais cela dépendra surtout du succès commercial du Playdate. Il est à noter que malgré le caractère fluctuant du projet, avec de nouveaux jeux chaque saison, Panic indique bien que les jeux, une fois qu’ils sont téléchargés sur votre appareil, seront accessibles à tout moment. Vous ne les perdrez pas à la saison deux.
Côté technique
Sur un plan plus technique, la console supporte le Wi-Fi et le Bluetooth, dispose d’une prise USB-C (c’est par ce canal-là que vous pourrez recharger la bête) et un port jack. L’écran lui même a une définition de 400 par 240 pixels, a une diagonale de 2,7 pouces (68 mm). La société précise qu’il s’agit d’un écran LCD construit par Sharp et qu’il est peu gourmand en énergie (il n’y a pas de rétroéclairage !).
L’autonomie du Playdate n’est par contre pas précisée.
La console a même droit à son système d’exploitation dédié, Playdate OS, avec ce qu’il faut en termes de kit de développement pour permettre aux studios indépendants de s’emparer le plus facilement possible de cet environnement. Pour l’heure, le SDK requiert Lua ou C pour le développement. L’ensemble contient aussi un débogueur et un simulateur pour Mac.
Côté tarif, le Playdate est annoncé à 149 dollars (un peu plus de 130 euros, selon le taux de change fin mai). Il est à noter que ce prix inclut le pack des douze premiers jeux qui seront distribués dans le cadre de la première saison. La disponibilité à l’international de la console n’est pas encore annoncée. Les pré-commandes débuteront en fin d’année pour une livraison au début de l’année prochaine.
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