Après s’être refait la cerise grâce à Apex: Legends, tout du moins l’espace de quelques semaines, Respawn Entertainment a été chargé par Electronic Arts de faire un jeu solo dans l’univers de Star Wars. Officialisé lors de la Star Wars Celebration, le titre baptisé Star Wars Jedi: Fallen Order a refait une apparition plus concrète à l’occasion de l’EA Play 2019, organisé en marge de l’E3. S’il n’était malheureusement pas jouable, nous avons pu assister à une démo de gameplay d’une trentaine de minutes. L’occasion de faire le point sur ses arguments qui sautent aux yeux.
Star Wars Jedi: Fallen Order prend place entre Star Wars, épisode III : La revanche des Sith et le spin off Rogue One: A Star Wars Story (spoiler : Forest Whitaker sera de la partie). On y incarne le Padawan Cal Kestis, devenu fugitif pour échapper à l’Ordre 66 (massacre des Jedi par Anakin Skywalker et l’armée des clones, pour rappel). Ce personnage jamais vu dans les films est immortalisé à l’écran par l’acteur Cameron Monaghan (aperçu dans les séries Shameless et Gotham), loin d’être un modèle de charisme. Dommage.
Star Wars x Uncharted
Des séances d’escalade sur les flans d’un AT-AT couvert de verdure (c’est mieux pour grimper), une emphase sur la mise en scène avec des moments forts en gueule (exemple : un vaisseau qui s’écrase sur le AT-AT qu’on vient de voler), une linéarité assumée… De loin, Star Wars Jedi: Fallen Order a tout d’un Uncharted — soit une expérience soignée, bien sinon mieux racontée et pas totalement surprenante manette en mains. Pour se distinguer de la saga phare de Naughty Dog, Star Wars Jedi: Fallen Order joue d’abord sur la fidélité qu’il voue à l’univers dont il est tiré. On reconnaît les bruitages, les environnements traversés, les Stormtroopers… Respawn Entertainment navigue sans cesse entre fan service et respect obligatoire.
Star Wars Jedi: Fallen Order a tout d’un Uncharted
Star Wars Jedi: Fallen Order veut aussi tirer son épingle du jeu grâce à ses combats basés sur le sabre laser et les pouvoirs. Pour se défendre face à des soldats de l’Empire, entre autres créatures croisées (des araignées pour ne citer qu’elles), Cal Kestis dispose de toute une panoplie de mouvements pour attaquer, mais aussi pour se défendre. Pêle-mêle, il est capable de balancer son sabre comme un boomerang, taillader un ennemi ou encore esquiver pour placer une contre-attaque dévastatrice.
Grâce à la Force, il peut par exemple imiter Kylo Ren en stoppant un tir pour mieux attirer le pauvre Stormtrooper vers le faisceau laser en suspension. A priori, le gameplay des phases d’action est jouissif et varié, sachant que des points de compétence assureront une progression devenue indispensable et que certains adversaires demanderont de bien gérer le timing pour triompher.
La Force peut également servir dans les environnements, que ce soit pour ralentir une plateforme mouvante un peu trop rapide, déplacer un objet ou attirer une liane vers soi. On notera par ailleurs que Cal Kestis doit se coltiner le robot mignon de service — la nouvelle marotte de Star Wars. Heureusement qu’il n’est pas 100 % inutile, entre ses capacités à scanner des trucs, afficher une carte en 3D ou encore activer des mécanismes.
Agile, le héros sait carrément courir sur les murs, transformant le Jedi enfermé dans ses codes en sorte de superhéros ultra fort, sans doute un peu trop, d’ailleurs, quand on repense à ses ancêtres et ses aïeux. On espère qu’il y aura des Sith dignes de ce nom à affronter pour relever le challenge.
On termine ce tour d’horizon par la partie technique. Joli et nourri d’effets visuels bien sentis, Star Wars Jedi: Fallen Order pêche dans la rigidité de ses animations, qui manquent globalement de naturel. Il reste encore quelques mois à Respawn Entertainment pour peaufiner son Uncharted adaptation attendue pour le 15 novembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
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