Véritable plaisir récréatif, la franchise Wolfenstein anti-nazi s’est refait la cerise ces dernières années avec des épisodes très réussis mettant en scène BJ Blazkowicz, tueur de soldats SS professionnel. Pour le spin-off Wolfenstein: Youngblood, MachineGames décide de remplacer le héros par ses filles, des jumelles qui se rendent à Paris pour faire comme papa et, surtout, partir à la recherche de papa. Malgré ce changement de casting, on retrouve les forces de cette saga de FPS nerveux, violents et drôles. « Nous sommes nées pour tuer des nazis », clame d’entrée l’une des héroïnes, qui vont découvrir l’horreur de la guerre et le goût du sang pendant leurs pérégrinations.
Si BJ Blazkowicz est un personnage particulièrement apprécié, Jerk Gustafsson, l’un des cofondateurs de MachineGames, nous a expliqué que l’introduction des jumelles permettait d’introduire la possibilité de jouer en coopération (l’édition deluxe sera d’ailleurs fournie avec un Buddy Pass pour inviter un ami à profiter de l’intégralité de la campagne).
Le studio français Arkane en soutien
Quelque peu insouciantes au début de l’aventure, les jumelles endossent la même armure que celle utilisée dans Wolfenstein II: The New Colossus. Cet accoutrement permet aux joueurs de profiter de quelques capacités spéciales, avec possibilité de les personnaliser (on peut même choisir un emote qui offre un boost quand on l’utilise) et d’évoluer en gagnant des niveaux. L’intérêt de la coopération se situe dans ce plaisir partagé de dézinguer du nazi à la pelle, dans la joie, la bonne humeur et la cruauté. Seul ou à deux, Wolfenstein reste du Wolfenstein et on parle ici d’un FPS bourrin à la prise en main old school, avec barre de vie et jauge d’armure à gérer.
On adore toujours autant le délire, même si la coopération — en ligne, uniquement — entre les joueurs se limite à quelques actions à réaliser de manière synchronisée. Notons que MachineGames a retenu le principe de drop-in, drop-out. Bien que le FPS prenne tout son sens à deux, il est intégralement jouable en solo, une intelligence artificielle se chargeant d’incarner l’autre sœur.
Plus intéressant, Wolfenstein: Youngblood se déroule à Paris, l’Europe étant toujours sous le joug du IIIe Reich (contrairement aux États-Unis). Pour reproduire l’ambiance de notre chère capitale, le studio a coopéré avec les Français d’Arkane — à qui l’on doit la saga Dishonored. Sur la collaboration fructueuse, Jerk Gustafsson confie que MachineGames a pu mieux travailler l’architecture en profitant d’un savoir-faire venu de l’extérieur. Il a bien évidemment fait preuve de son bonheur d’avoir travaillé avec d’autres artistes et n’exclut pas de le refaire dans le futur si des opportunités se présentent.
Intense, très porté sur la narration (les personnages sont écrits d’une main de maître) et ultra spectaculaire, Wolfenstein: Youngblood fait le job sans sourciller et aura sa place dans la ludothèque de celles et ceux qui cherchent simplement un défouloir bien emballé — avec l’optique de pouvoir en profiter à deux. Vous avez jusqu’à 26 juillet 2O19 pour convaincre un ami de vous accompagner dans un Paris occupé.
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