L’exercice de la présentation en salon n’est pas toujours une sinécure, que ce soit pour le journaliste, qui enchaîne les rendez-vous et doit ingurgiter des informations à n’en plus finir, ou le studio, qui doit taper vite et bien. Et quand il s’agit d’un RPG, c’est encore pire. Comment résumer au mieux une expérience promettant des heures de jeu en 30 petites minutes ? Obsidian, fraîchement acquis par Microsoft, s’est frotté au défi avec une démo hands-off de The Outer Worlds, jeu présent à la conférence de Microsoft et sortira le 25 octobre sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
Obsidian s’y connaît en matière de RPG en vue à la première personne et The Outer Worlds fait office de successeur spirituel à Fallout: New Vegas. Pendant la présentation, le studio a voulu insister sur les dialogues ou, plutôt, leur humour. Il faudra s’attendre a priori à un ton résolument décalé.
Cap sur l’humour
Les dialogues, donc, seront hyper importants dans The Outer Worlds. Comme dans toutes les productions de cet acabit, on aura la liberté de choisir ses réponses en fonction des situations. Classiquement, The Outer Worlds reprend ce système de phrases basées sur les caractéristiques du personnage (exemple : pour charmer, il faut être… un charmeur). Obsidian est allé jusqu’à inclure des réponses bas du front si votre héros n’a pas l’intelligence d’un Prix Nobel. En bref, il y aura beaucoup d’autodérision. Si jamais certaines phrases restent inaccessibles, les compagnons de route — contrôlés par l’intelligence artificielle — pourront compenser vos faiblesses. Voilà qui n’en fera pas de simples alliés pendant les combats (on pourra bien évidemment leur donner des ordres).
L’humour se trouve aussi dans la narration distillée par l’environnement. La mission montrée consistait effectivement à infiltrer une usine où des porcs sont génétiquement modifiés pour obtenir des tumeurs comestibles. Tout un programme qui donne à The Outer Worlds un moyen de se différencier des autres, malgré une structure déjà vue (on explore, on récupère des quêtes, on les termine) et des ambitions qui n’en font pas, sur le papier, un incontournable en devenir. En prime, la direction artistique s’annonce toute aussi décalée : un western futuriste qui n’oublie pas les grosses bestioles en cours de route. Côté histoire, il est question de l’exploration de planètes colonisées au sortir d’une période de sommeil qui a un peu trop duré.
Bien sûr, The Outer Worlds repose sur une personnalisation poussée de son personnage, la volonté étant, comme toujours, de proposer un maximum de choix pour vivre l’épopée dont on rêve. Équipements, compétences, statistiques… : on retrouve là aussi des éléments communs, mais maîtrisés par un studio qui a su faire ses preuves au moment d’accoucher de productions bien conçues. On aura de toute façon l’occasion de se frotter à cette ambiance exotique bien assez tôt.
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