Si Google espérait casser la baraque avec Stadia, c’est raté. Alors que l’on espérait un temps que la firme de Mountain View devienne le « Netflix du jeu vidéo », il s’est avéré que son tout nouveau service vidéoludique est en réalité plus proche d’un abonnement classique à la Xbox Live, PS Plus et Nintendo Switch Online. En effet, son abonnement à 9,99 euros ne permet pas d’accéder à un catalogue de jeu complet.
Reste la question du prix des jeux : puisque Stadia n’intègre pas dans son tarif l’accès au catalogue, cela veut donc dire qu’il va falloir acheter les titres à l’unité. Certes, il est prévu des remises sur certains achats (pour les internautes ayant la formule payante, car il n’y aura pas de cadeau de la sorte pour les personnes se contentant de l’offre gratuite), mais cela ne dit sur le tarif de base des jeux sur Stadia.
Des prix classiques pour les jeux sur Stadia ?
Justement, Phil Harrison, responsable chez Google du projet Stadia, a abordé ce point lors d’un échange auquel a participé Eurogamer. Là encore, c’est la douche froide par rapport aux attentes — certes élevées — qui existent autour du projet. « Je ne sais pas pourquoi ce serait moins cher », a-t-il lâché face à la presse britannique. Cependant, il a ajouté que les prix définitifs n’étaient pas encore tout à fait fixés.
« L’éditeur ou le développeur a autant de contrôle sur les prix que nous, alors il m’est un peu difficile de dire quels seront les prix à l’heure actuelle », a-t-il expliqué. « Mais nous allons évidemment être très attentifs aux prix en vigueur sur le marché ».
« Je ne sais pas pourquoi ce serait moins cher »
Mais alors, pourquoi payer plein pot pour l’offre payante de Stadia si derrière les jeux ne sont pas financièrement plus accessibles, hormis les quelques opérations de rabais qui apparaîtront de temps en temps ? Parce que, selon Phil Harrison, le service a le mérite de pouvoir vous apporter le jeu vidéo sur n’importe quel écran, y compris sur des machines qui n’ont pas une grosse puissance de calcul.
Comme nous l’avons déjà dit, Stadia doit davantage être perçu comme une location de console à distance donnant accès à une puissance de calcul complète pour faire tourner n’importe quel jeu — comme Shadow peut être imaginé comme une location d’un PC. Et à cette formule vient s’ajouter un éventail d’option en plus, comme l’ultra haute définition (4K) — si la connexion suit.
Évidemment, peut-être que les lignes bougeront d’ici novembre, date de lancement du service. Mais le fait qu’aucune plateforme n’a, aujourd’hui, cassé les tarifs du jeu vidéo hors périodes de promotion. On peut s’interroger sur la capacité de Google à le faire, là où les autres n’ont pas pu ou voulu aller dans cette direction. Il reste maintenant à attendre la réaction du public quand Stadia ouvrira ses portes.
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