Découvrez chaque semaine un jeu de société que nous avons sélectionné pour vous (avec amour et passion). Cette semaine, c’est Disney Villainous qui est à l’honneur.

Ariel, Peter, Alice, Aladdin… nous avons toutes et tous nos héros et héroïnes préféré·e·s des dessins animés de notre enfance. Mais qui dit héros, dit obligatoirement grands méchants pour venir les enquiquiner. Et les justifier. Plus intéressants, plus charismatiques, ce sont souvent eux qui font toute la force du film. Disney ne s’y est d’ailleurs pas trompé, puisqu’une série leur étant consacrée serait en préparation. Nous vous proposons d’aller plus loin encore, en incarnant carrément un de ces méchants grâce à Disney Villainous, notre jeu de société de la semaine.

Chaque joueur incarne un vilain de l’univers de Disney, parmi les six proposés dans cette boîte : Maléfique, Jafar, Capitaine Crochet, Ursula, Prince Jean ou la Reine de cœur. Comme dans les films, aucun méchant ne ressemble aux autres, et chaque joueur dispose ainsi de son propre plateau personnel, d’un paquet de cartes Méchant et d’un second paquet de cartes Fatalité qui lui sont spécifiques.

Disney Villainous

Un aperçu du matériel // Source : Ravensburger

Un tour de jeu est simple et rapide. On déplace obligatoirement son pion sur l’un des quatre lieux de son plateau personnel, et on réalise les actions y figurant. Il en existe huit différentes en tout, mais nous n’en détaillerons que les plus intéressantes.

Il s’agit ainsi de gagner des jetons Pouvoir. Ces derniers sont dépensés pour jouer une carte de sa main. Ce sont des objets ou des alliés (Monsieur Mouche pour Capitaine Crochet ou le Shérif de Nottingham pour Prince Jean par exemple), que l’on place sous son plateau, des événements qu’on défausse après avoir appliqué leur effet, ou des conditions qu’on joue durant le tour d’un adversaire.

Mais on peut également embêter un adversaire en jouant une carte Fatalité de sa propre pioche à lui. Si c’est un héros, il viendra prendre place sur la partie supérieure d’un de ses lieux, le privant temporairement de la moitié des actions concernées, tant que ce héros n’aura pas été éliminé ou déplacé, deux autres des actions possibles. Chaque héros ajoute également un effet pénalisant en plus. Ainsi Jasmine par exemple, impose à Jafar de piocher moins de cartes, la chenille réduit la force des alliés de la Reine de cœur. Etc.

Disney Villainous

Les six méchants à incarner // Source : Ravensburger

Les tours s’enchaînent de la sorte, les joueurs jouant les uns après les autres. La partie s’arrête immédiatement dès que l’un d’eux a atteint son objectif. Et ces derniers dépendent bien évidemment du méchant que vous incarnez. Prince Jean, le plus simple, demande d’accumuler vingt jetons Pouvoir, représentant or et influence. Maléfique doit disposer une malédiction sur chaque lieu de son royaume. Jafar doit réussir à rapporter la lampe merveilleuse jusqu’au palais du sultan puis prendre le contrôle du génie en l’hypnotisant. etc.

Pourquoi c’est bien

La thématique est l’atout numéro un de Disney Villainous. C’est elle qui attire immédiatement, et c’est également elle qui maintient l’envie d’y revenir.

Mais ne vous y trompez pas. Même si le jeu prend place dans l’univers de Disney, il ne s’agit pas d’un jeu pour enfant pour autant. C’est un jeu familial, certes, mais les 10 ans indiqués sur la boîte ne sont pas de trop pour en comprendre toutes les subtilités.

Car même si les mécaniques de base sont somme toute assez simples, et communes à tous les joueurs, chaque méchant demande une façon bien particulière et unique de jouer pour espérer l’emporter. À ce titre, les livrets décrivant les spécificités de chaque vilain sont particulièrement bien faits, et permettent de découvrir le jeu en douceur.

Disney Villainous

Source : Ravensburger

Le matériel aide également à l’immersion. Notamment les illustrations des cartes, toutes inspirées des dessins animés correspondants, et réalisées avec grand soin. Un régal pour les yeux si vous êtes un tant soit peu fan de l’univers.

Disney Villainous

Quelques cartes des paquets Fatalité // Source : Ravensburger

Cette thématique transparaît également au travers des objectifs de chaque méchant, et des effets de ses deux sets de cartes, spécifiques pour la plupart. L’ensemble aurait parfaitement pu prendre place dans un monde imaginé pour l’occasion. Mais le jeu aurait alors sans nul doute perdu en saveur et en plaisir. On sent, en jouant, que le groupe d’auteurs s’est approprié l’univers de chaque méchant.

La thématique est l’atout numéro un de Disney Villainous

Malgré toutes ses qualités, Disney Villainous souffre de deux défauts qui, sans être rédhibitoires, doivent être mentionnés. L’équilibre entre les vilains tout d’abord. En effet, certaines conditions de victoire sont plus faciles à atteindre que d’autres, ou plutôt moins dépendantes de la pioche. C’est surtout vrai à deux joueurs. Au-delà, des alliances temporaires se formeront pour ralentir le joueur en tête grâce aux cartes Fatalité.

Mais c’est surtout la durée des parties qui peut rapidement ternir l’expérience. En comptant une vingtaine de minutes par joueur, les parties au-delà de quatre souffrent d’un temps total trop long pour rester passionnantes, et d’une attente trop importante entre chaque tour pour rester concentré.

La conjonction de ces deux caractéristiques nous amène à vous conseiller de limiter vos parties à trois ou quatre joueurs (ou de bien choisir vos vilains à deux).

Disney Villainous

Quelques cartes des paquets Méchant // Source : Ravensburger

Pure spéculation, mais le jeu était d’abord connu simplement comme Villainous, le préfixe Disney ne s’y étant ajouté que plus tard… de là à imaginer, au vu de son succès, de futurs opus dans l’univers de Marvel (voire de Star Wars), il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement et avec envie !

Malgré les deux petits défauts cités plus haut, Disney Villainous est un superbe jeu dont nous enchaînons les parties. Car malgré la relative simplicité et le manque d’originalité des mécanismes de base, l’univers, les illustrations et surtout l’asymétrie dans la façon de jouer les vilains, le rendent passionnant et unique. Il demandera un certain nombre de parties pour découvrir tous les méchants, leurs combinaisons, puis finalement bien les maîtriser. Et une fois ce stade atteint, vous pourrez y adjoindre les deux extensions, déjà sorties en anglais et en cours de traduction, ajoutant chacune trois nouveaux vilains, dont Scar ou la méchante Reine de Blanche-Neige… on en trépigne d’impatience de notre côté !

  • Disney Villainous est un jeu de Prospero Hall
  • Édité par Ravensburger
  • Pour 2 à 6 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 40 à 120 minutes (20 minutes par joueur)
  • Au prix de 40,50 € chez Philibert

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