Nyhavn, « nouveau port » en danois, est célèbre pour ses maisons colorées qui bordent l’eau de ce canal du centre de Copenhague. À vous de rénover au mieux ses façades sans les dénaturer…
Chaque joueur dispose de son plateau maison personnel, complètement vide en début de partie. Le reste du matériel est composé de cartes de couleurs, et de morceaux de façades, aux mêmes couleurs que les cartes, et dont la forme rappelle des pièces de Tetris, des polyominos.
Un tour de jeu est extrêmement simple, puisqu’il se limite à une action parmi deux possibles. Soit on pioche deux cartes adjacentes parmi les sept visibles, soit on en défausse de sa main pour poser un bout de façade sur sa maison, dont la taille et la couleur correspondent aux cartes défaussées.
Dès qu’une ligne ou une colonne est complétée, on marque des points : 1 dans le premier cas, 2 dans le second. Certaines cases des polyominos comportent des fenêtres. Si on parvient à remplir une ligne ou une colonne avec uniquement des fenêtres, le nombre de points est doublé.
Les plateaux comportent également des blasons qui, si on les recouvre, permettent de bénéficier d’une action bonus : immédiatement placer une case fenêtre, idéal pour remplir un trou laissé vacant ; prendre une tuile capacité à utiliser plus tard pour faire une action spéciale (piocher une carte de plus, défausser une carte de moins, etc) ; ou réactiver ses tuiles capacité pour les utiliser à nouveau.
Les joueurs jouent à tour de rôle, et la partie s’arrête dès que l’un d’eux atteint douze points ou qu’on a fait deux fois le tour du tas de cartes.
Pourquoi c’est bien
Crevons l’abcès tout de suite. Bien qu’original, et avec une jolie illustration en couverture, le thème n’est aucunement ressenti quand on joue à Cøpenhagen. Tout juste permet-il d’avoir des pièces aux couleurs bariolées. Aurait-ce été un jeu totalement abstrait, tel Polyssimo Challenge par exemple, que ça n’aurait rien changé.
Il n’empêche que cela n’enlève rien aux qualités ludiques de ce jeu. En effet, Cøpenhagen rassemble tout ce qu’on recherche dans un jeu familial.
Ses règles en premier lieu, vraiment faciles à appréhender : piocher des cartes ou les utiliser pour poser une pièce. Les actions bonus viennent ajouter un peu de piment, mais elles sont comprises instantanément.
Les tours sont extrêmement rapides, impossible de s’ennuyer en attendant que les autres jouent. Les parties le sont également, et généralement on enchaîne sur une seconde. C’est d’ailleurs assez surprenant la première fois. On pense avoir le temps de bien remplir la façade de sa maison, mais voilà que la fin de partie se profile déjà.
Cøpenhagen rassemble tout ce qu’on recherche dans un jeu familial
Car il ne faut pas oublier que c’est une course. Et si les premières parties se terminent généralement parce qu’on arrive au bout de la pioche, on optimise ses coûts aux suivantes pour parvenir à 12 points avant les autres. C’est d’ailleurs la seule interaction présente dans le jeu : la course aux points. Pour le reste, on joue dans son coin, et il est rare de prendre des cartes juste pour ralentir un adversaire.
En dehors du thème, anecdotique, Cøpenhagen a su nous séduire. C’est simple, vraiment très agréable à jouer, et adapté à tout le monde. Si vous cherchez de la grosse interaction, passez votre chemin. Mais si vous aimez jouer dans votre coin, optimiser vos actions, sans vous faire embêter par les autres, ce jeu devrait vous plaire également.
L’éditeur est adepte des extensions pour enrichir ses productions de nouvelles possibilités. Espérons que ce soit le cas pour Cøpenhagen, avec pourquoi pas de nouvelles formes de pièces, de nouvelles tuiles bonus, ou des maisons de formes différentes. On croise les doigts.
- Cøpenhagen est un jeu d’Asger Harding Granerud et Daniel Skjold Pedersen
- Illustré par Markus Erdt
- Édité par Queen Games
- Pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans
- Pour des parties d’environ 20 à 40 minutes (10 minutes par joueur)
- Au prix de 44,99 € chez Philibert
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