Les youtubeurs et youtubeuses se plaignent depuis des mois de voir leurs vidéos de plus en plus démonétisées. Que ce soit à cause d’un problème de droits d’auteur, de quelques gros mots ou à cause d’un sujet jugé sensible comme la sexualité, beaucoup peinent à gagner autant d’argent qu’avant avec leurs contenus. Lors du VidCon — un rassemblement de vidéastes qui a lieu aux États-Unis du 10 au 13 juillet — YouTube a expliqué qu’il avait peut-être trouvé une solution, rapporte TechCrunch. Il s’agirait (entre autres) du Super chat (entendre : la messagerie, pas l’animal).
Une source de revenus importante pour 20 000 chaînes
Le Super chat a été lancé en janvier 2017. Cette fonctionnalité est disponible sur les vidéos en direct, dans la messagerie en direct qui les accompagne. Elle permet aux spectateurs de payer pour que leurs messages soient mis en avant.
Le montant du don est libre mais les spectateurs sont implicitement encouragés à donner des sommes importantes. En effet, plus l’on donne de l’argent, et plus nos publications sont visibles. Certains se servent du Super chat pour faire leur publicité pour leur propre chaîne YouTube. C’est aussi un moyen direct de soutenir ses créateurs et créatrices de contenus préférés.
Selon YouTube, le Super chat serait devenu pour de nombreux vidéastes une source de revenus importante. 20 000 chaînes en auraient fait leur première source de revenus. Chaque année, leur nombre augmente d’environ 65 %.
Au total, 90 000 chaînes utilisent ce dispositif qui peut rapporter gros : YouTube évoque des personnes qui gagneraient plus de 400 dollars (environ 355 euros) par minute grâce au Super chat.
De nouveaux outils pour gagner de l’argent
Le Super chat pourrait peut-être devenir une solution intéressante pour pallier à la baisse des revenus de certains youtubeurs et youtubeuses. Depuis plusieurs mois, YouTube a durci ses règles. De plus en plus de vidéos sont démonétisées, à tel point que la publicité ne rapporterait plus grand chose. PewDiePie, longtemps resté le youtubeur le plus suivi au monde, expliquait ainsi dans une vidéo que la publicité était « une source de revenus inefficace, instable et non sécurisante ». Il estimait que les créateurs ne pouvaient plus compter là-dessus pour vivre. Son témoignage a été appuyé par d’autres vidéastes.
https://www.youtube.com/watch?v=GP9egt__qeI
Pour pallier ce problème, il existe plusieurs solutions alternatives, comme les partenariats, le sponsoring ou le recours à des plateformes de dons (PayPal, Tipeee, etc). YouTube a également mis en place des outils qui permettent de rémunérer les vidéastes de manière plus directe.
En 2018, la plateforme a lancé des abonnements payants, un outil pour vendre des produits dérivés ou encore les avant-premières. Lors du VidCon cette année, elle a dévoilé de nouveaux stickers pour le Super chat (disponibles d’ici quelques mois). Elle a aussi annoncé la mise en place de paliers pour les abonnements payants. Les personnes qui ne peuvent pas payer les 4,99 dollars pourront choisir de donner un peu moins et inversement, ceux qui ont plus d’argent pourront donner davantage et obtenir plus de contenus exclusifs.
TechCrunch rapporte que la chaîne Fine Brothers Entertainement a pu tester ces paliers en avant-première et que ses revenus issus des abonnements ont depuis été multipliés par 6.
Des revenus sous conditions
YouTube prend des commissions sur certains de ces revenus supplémentaires, notamment sur la vente de produits dérivés. La majorité de l’argent revient toutefois aux créateurs et créatrices. Des milliers de chaînes auraient doublé leurs revenus grâce à la vente de produits, au Super chat et aux abonnements Premium, toujours d’après YouTube.
Tout le monde ne peut pas encore accéder à ces outils. Les abonnements, par exemple, sont réservés aux personnes ayant plus de 30 000 abonnés (ce chiffre est abaissé à 1 000 pour les chaînes de gaming). Il faut être majeur, ne jamais avoir reçu d’avertissement pour violation des conditions d’utilisation et faire partie du programme partenaire YouTube. YouTube ne semble pour le moment pas vouloir modifier ces conditions pour ouvrir les moyens de rémunération au plus grand nombre.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !