Aux Etats-Unis, tous les diffuseurs (webradios, radio satellite, etc.) versent une redevance aux artistes interprètes sauf… les bandes FM. La NAB (National Association of Broadcasters), qui représente les intérêts des radiodiffuseurs, cherche à éviter de devoir payer des droits d’auteurs, en indiquant que la radio est avant tout une publicité gratuite pour les labels.
La RIAA avait protesté contre cette situation en interpellant le gouvernement pour mettre fin à ce privilège ; et aujourd’hui, c’est la NAB qui lui répond indirectement dans une lettre adressée au républicain Howard Berman, acquis à la cause de la RIAA. Si elle admet que les interprètes sont moins bien servis que les auteurs, elle suggère en revanche au congrès de se pencher sur les contrats passés par les majors. « Quelle est la somme moyenne perçue par un interprète sur chaque CD ? Sur chaque téléchargement ? » demande son président David Rehr au républicain. La question n’est pas innocente, car derrière se cachent les pourcentages dérisoires versés par les majors aux artistes interprètes, ceux-là même pour lesquels elle essaie d’apitoyer le gouvernement sur cette question de la rémunération radiophonique.
Bref, à cette accusation la NBA rétorque en gros que les interprètes ne sont pas bien mieux lotis chez ceux qui en défendent la cause. Et c’est surtout pour leurs propres finances que les majors réclameraient des radios qu’elles paient ces redevances. En France, l’intégration des droits voisins dans le système de royalties confère aux interprètes le même droit à la rémunération que les auteurs, si ce n’est dans la hauteur du pourcentage perçu.
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