Après un Darksiders III souffreteux dont on se serait bien passé, THQ Nordic n’entend pas abandonner la franchise ayant si brillamment commencé avec les deux premiers épisodes. Et pour nous faire patienter jusqu’au prochain opus canonique, l’éditeur va commercialiser Darksiders Genesis, un prologue qui met en scène Strife — le seul des quatre Cavaliers de l’Apocalypse que l’on n’a pas encore incarné. Le titre sert aussi de prologue à Darksiders premier du nom. Une aubaine pour s’y mettre et/ou découvrir de nouveaux éléments sur l’univers.
Quand on demande à Airship Syndicate pourquoi il n’a pas développé directement un Darksiders IV, le studio répond en toute transparence que son effectif réunissant 50 personnes n’est pas suffisant pour un projet de cette ampleur. Mais comme Darksiders est une licence particulièrement appréciée, il a quand même voulu apporter sa pierre à l’édifice avec une expérience troquant la vue à la troisième personne pour une vue du dessus diablo-like (top down disent les puristes). Le jeu est prévu pour cette année sur PC, PS4, Xbox One, Switch et Stadia.
Attention, ce n’est pas un Diablo
Si, de l’extérieur, Darksiders Genesis ressemble à un Diablo (même placement de la caméra, ambiance sombre, jeu rapide), Airship Syndicate tient à balayer d’un revers de la main la comparaison. Il est vrai que le gameplay ne repose pas vraiment sur des ressorts similaires. Là où les hack’n’slash de Blizzard Entertainment ont tendance à multiplier les ennemis à l’écran pour le transformer en boucherie visuelle, Darksiders Genesis mise sur des combats un peu plus longs et techniques. Il faudra par exemple gérer ses déplacements et faire — vraiment — attention aux attaques des adversaires. Pour Airship Syndicate, il était important de transposer l’ADN des Darksiders classiques. A priori, le pari semble réussi.
En prime, Darksiders Genesis encourage l’exploration des niveaux, qui bénéficient d’un peu de verticalité (on pourra sauter pour accéder à des portions plus élevées). Le jeu n’oublie pas non plus les quelques énigmes basées sur les pouvoirs des Cavaliers, Strife n’étant pas seul pour enquêter sur les agissements de Lucifer. En effet, il est accompagné de War, le héros de Darksiders premier du nom. Ce qui veut dire que le titre sera jouable de A à Z en coopératif (en ligne ou en local). Bonne nouvelle : on pourra s’éloigner de son partenaire et vivre sa vie dans son coin. Bien sûr, il sera parfois nécessaire de s’associer pour avancer (les fameuses énigmes). En solo, passer de l’un à l’autre se fera en un clin d’œil.
War et Strife ne sont pas tout à fait les mêmes personnages. Tandis que le premier fait penser à un barbare armé d’une grosse épée, le second utilise des pistolets — et différentes munitions — pour se défaire de ses assaillants. Avec lui, Darksiders Genesis prend des allures de top down shooter (un jeu de tir en vue du dessus). Face à ce casting qui voit double, on peut presque parler de deux expériences en une. La progression des personnages passe par un échiquier où il faut placer des cœurs ramassés sur les ennemis (plus de 50 types en tout). L’astuce consiste à les mettre au bon endroit pour optimiser les gains en statistiques — une idée complexe, mais bien réfléchie. Il reste à voir à quel point elle peut permettre de personnaliser War et Strife.
À défaut d’être une copie bête et méchante de Diablo (un gage de qualité certain), Darksiders Genesis rappelle Lara Croft and the Guardian of Light. Avec ce titre, Crystal Dynamics et Square Enix proposaient une aventure condensée de la saga Tomb Raider, fidèle et réussie. Ce que nous avons vu à la gamescom laisse à penser que Darksiders Genesis prend ce chemin. Tant mieux pour oublier Darksiders III, véritable accident de parcours, et patienter jusqu’à un vrai Darksiders IV.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !