Les propriétaires de la console hybride Nintendo Switch vont bientôt pouvoir vivre la dernière — et copieuse — aventure du charismatique Geralt avec ses deux extensions. Dans quelles conditions ? C’est ce que nous avons voulu vérifier à l’occasion d’une démo jouable à la gamescom.
En matière de portages, le passif de la Switch n’est ni très encourageant, ni foncièrement alarmant. Certains titres — comme DOOM et Skyrim — s’en tirent avec les honneurs, quand d’autres — Wolfenstein II: The New Colossus — viennent rappeler que la console n’a pas la puissance d’une PlayStation 4 ou d’une Xbox One. Ce qui peut s’avérer très problématique pour une production majeure comme The Witcher 3: Wild Hunt — un RPG situé dans un monde ouvert visuellement très riche.
Spoiler : n’y jouez pas sur un téléviseur
Nous ne cacherons pas que nous avions quelques craintes avant de prendre la Switch entre les mains, surtout avec le souvenir d’avoir déjà vécu l’aventure avec le meilleur rendu possible (4K et 60 fps sur un PC bien équipé). En oubliant cette première expérience, on se rend compte que CD Projekt a abattu un gros travail pour rendre The Witcher 3: Wild Hunt le plus jouable possible.
Et c’est jouable à partir du moment où l’on ferme les yeux sur les nombreux défauts visuels qui trahissent les sacrifices consentis. Là une modélisation des personnages très hachurée, ici du flou qui masque des arrières-plans que l’on adorait admirer jadis. En somme, il faut s’attendre à une expérience un peu différente, dans le sens contemplatif du terme (tant pis pour le travail artistique d’orfèvre sur les environnements).
C’est davantage la bonne tenue du framerate qui peut faire peur avec The Witcher 3: Wild Hunt sur Switch. Sur ce point, les développeurs ont retiré suffisamment de choses pour qu’il soit acceptable — lire : ça ne rame pas — sans atteindre des cimes très élevées — comprendre : oubliez quand même les 30 fps. On attendra de voir si cette performance est tenue à des moments tendus (des combats contre plusieurs ennemis à la fois) et dans des zones denses (les villes remplies d’habitants, les marécages nimbés dans des nuages de fumée). Sur les premières minutes du jeu, on n’a essuyé aucun ralentissement ni souci technique pénalisant pour le gameplay.
Il convient toutefois de garder en tête que cette version Switch de The Witcher 3: Wild Hunt n’est pas pensée pour le mode salon. Au point que CD Projekt Red ne s’en cache pas. Pour le bien de nos yeux, le studio déconseille d’utiliser le dock relié à son téléviseur. On comprend vite pourquoi après avoir expérimenté cette configuration. Sur un écran plus grand, les défauts ressortent beaucoup plus et l’image devient très, très grossière — pour ne pas dire à pleurer. En guise de justification, CD Projekt Red considère que celles et ceux intéressés par une expérience salon y joueront sur une autre plateforme (si ce n’est pas déjà fait). En bref, The Witcher 3: Wild Hunt est le compagnon idéal de la… Switch Lite.
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