Découvrez chaque semaine un jeu de société que nous avons sélectionné pour vous (avec amour et passion). Cette semaine, c’est Dans les cordes qui est à l’honneur.

15 mars 1933. Dans quelques jours, c’est la rencontre au sommet. Le combat du siècle. Karpentier contre Lewise. Lequel des deux sera sacré champion du monde de boxe anglaise, au terme d’un affrontement qui restera, à n’en pas douter, dans les annales sportives ?

Dans les cordes, composé exclusivement de cartes, se pratique à deux joueurs, chacun incarnant un boxeur. Le but du jeu, vous l’aurez deviné, est d’envoyer votre adversaire au tapis.

Les personnages sont caractérisés par deux jauges, Vie et Énergie. La première représente notre santé. Elle diminue à chaque coup reçu. Si elle tombe à zéro, c’est le KO, synonyme de défaite.

Dans les cordes

Une belle sélection de différentes cartes // Source : La Chèvre

L’Énergie est quant à elle dépensée pour jouer des cartes. Meilleures elles sont, plus elles sont chères. Il en existe de quatre types : Attaque, Défense, Riposte et Récupération.

Dans les cordes

Une carte d’Attaque // Source : La Chèvre

Le jeu se joue en alternance, chacun des joueurs étant l’attaquant, puis le défenseur, et ainsi de suite. En attaque, on peut jouer des cartes… attaque (quel scoop). Crochet, Uppercut, Cross, etc, tout y est. Chacune inflige plus ou moins de dégâts à l’adversaire, parfois même la perte d’une carte ou d’énergie.

Mais ce dernier peut contrer avec des cartes Défense, soit génériques, tel un Blocage ou un Retrait de Buste, ou spécifiquement contre une attaque particulière (un Pas de retrait par exemple ne peut contrer qu’un Crochet ou un Uppercut). Et bien entendu, il faut disposer de suffisamment d’Énergie pour pouvoir la jouer.

Les cartes Riposte sont particulières, puisqu’elles peuvent à la fois être jouées pour se défendre (et donc riposter en prime), ou directement en attaque, mais en « gâchant » alors l’effet de défense.

Dans les cordes

Une carte de Défense // Source : La Chèvre

Enfin, le joueur actif a également la possibilité de jouer une, et une seule, carte Récupération par tour. Elles permettent de récupérer de la Vie, de l’Énergie ou de piocher des cartes. Très important, il peut aussi « cracher » : défausser des cartes pour gagner autant de points d’Énergie. Car sans elle, on se retrouve particulièrement vulnérable.

L’attaquant fait autant d’attaques qu’il le souhaite, avant de passer la main à son adversaire, qui deviendra à son tour attaquant.

La partie s’arrête soit par KO, soit après le troisième gong, représenté par une carte insérée dans la pioche. C’est alors le boxeur le plus en forme qui l’emporte.

Pourquoi c’est bien

Ce qui était encore vrai il y a quelques années, à savoir la difficulté de retranscrire les sensations d’un sport en jeu de société, amenant souvent des règles alambiquées et indigestes, est de plus en plus remis en question. Pour notre plus grand plaisir.

Ainsi, après Flamme Rouge pour le cyclisme, Downforce pour la course automobile, ou Worldwide Football pour le ballon rond, voici donc Dans les cordes pour la boxe. Ces deux derniers ont d’ailleurs plusieurs éléments en commun. À commencer par des auteurs, chacun passionné par leur sport et par les jeux de société, et fusionnant les deux en autoéditant leur premier jeu grâce à un financement participatif.

Dans les cordes

Source : La Chèvre

Dans les cordes

Une carte de Récupération // Source : La Chèvre

Surtout, tout comme Worldwide Football, Dans les cordes parvient à retranscrire les sensations d’un vrai combat de boxe tout en proposant des règles simples et accessibles. La sueur en moins.

Même si Dans les cordes n’est pas un jeu de simulation, lourdingue et pénible à prendre en main, ce n’est pas un jeu bourrin pour autant, dans lequel on se contenterait de taper le plus fort possible.

Il faut savoir gérer ses ressources : son Énergie, et sa main de cartes. Les deux sont d’ailleurs liées, puisqu’on récupère la première en « crachant » les secondes. Dépensez toute votre Énergie dans une attaque irréfléchie, et vous voilà en manque de souffle pour vous défendre. Défaussez les mauvaises cartes au mauvais moment, et la situation sera la même.

Dans les cordes

Une carte de Riposte // Source : La Chèvre

Mais il faut savoir prendre des risques également, plus ou moins calculés, et surtout dans le bon timing. Flirter avec un niveau de Vie bas, temporiser une attaque, pour tout donner le tour suivant, cracher ses cartes de Défense en essayant de se souvenir des cartes d’Attaque déjà sorties, etc. Enfin, la gestion du gong  est un autre élément important à considérer, tant en position de force que de faiblesse, puisque ce dernier permet de récupérer, au choix, un peu d’Énergie ou de Vie entre deux rounds.

Graphiquement, le jeu est très réussi, dans un style rappelant un manga sportif. Surtout, les illustrations sont dynamiques, « en mouvement », et les différents coups parfaitement retranscrits. Leur code couleur (une couleur différente pour chaque type de cartes) permet immédiatement de repérer les possibilités s’offrant à nous.

Bref, Dans les cordes, est une belle réussite, d’autant plus pour un premier jeu autoédité. Il est rapide, simple à comprendre, et nerveux. Et proposé dans une toute petite boite (pas plus grande qu’un paquet de cigarettes), à un petit prix. Surtout, nul besoin d’être amateur de boxe pour l’apprécier, même des néophytes complets (comme nous), prennent plaisir à y jouer.

  • Dans les cordes est un jeu de Léo Blandin
  • Illustré par Mickaël Ravin
  • Édité par La Chèvre
  • Pour 2 joueurs à partir de 12 ans
  • Pour des parties d’environ 20 minutes
  • Au prix de 13,50 € chez Philibert

Les liens de cet article sont affiliés : si vous trouvez votre bonheur grâce à nous, nous touchons une petite commission. On vous explique tout ici.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !