Bien au-delà des montagnes les plus reculées, repose une région riche et verdoyante, encore inexplorée. Regorgeant de ressources, c’est l’endroit idéal pour bâtir la ville de vos rêves. Mais qui sera l’architecte le plus talentueux de cette nouvelle cité ?
Le plateau central, découpé en cases, est vierge de bâtiment en début de partie. Mais pas de ressources, plusieurs cases étant occupées par des forêts, des montagnes, ou des lacs. Elles fourniront respectivement du bois, de la pierre, et du poisson.
Selon le nombre de joueurs, chacun possède plus ou moins d’ouvriers. Un tour de jeu est extrêmement simple, puisqu’il s’agit d’utiliser l’un d’eux, soit en le plaçant sur une case vide du plateau, soit pour construire un nouveau bâtiment.
Placer son ouvrier sur le plateau permet d’activer les huit cases autour, pour récolter des ressources ou utiliser un bâtiment déjà construit. Ces derniers sont tous différents, et permettent différentes actions. Échanger des ressources contre d’autres, gagner des points de victoire, des pièces, etc. Attention tout de même, car si le bâtiment ne vous appartient pas, il faut payer une pièce à son propriétaire pour l’activer.
La seconde utilisation possible d’un ouvrier est de construire un nouveau bâtiment sur une case vide. Chaque bâtiment a un coût de construction, des ressources le plus souvent (deux bois pour une brasserie par exemple, un bois et une pierre pour le poissonnier, etc), rapporte plus ou moins de points de victoire, et pourra être activé plus tard dans la partie, comme expliqué précédemment. Il y a 24 bâtiments différents dans la boîte, mais on en utilise que la moitié par partie. Le renouvellement est assuré de ce côté-là.
En fin de manche, quand tout le monde a joué tous ses ouvriers, il faut les nourrir. C’est crucial, car chaque ouvrier affamé fait perdre des points de victoire.
Une partie complète se joue en quatre manches, toujours selon le même schéma, avec un plateau se remplissant de bâtiments petit à petit. Le joueur ayant accumulé le plus de points de victoire est déclaré vainqueur.
Pourquoi c’est bien
Joli matériel, règles simples, tours rapides, parties courtes : Little Town est le candidat parfait pour s’initier aux jeux de placement d’ouvriers. Ce genre, très apprécié et à la production nombreuse, est d’une approche généralement plutôt aride pour les débutants. La difficulté de ses représentants oscillant entre le moyennement (The River) et le très complexe (Agricola ou Nētā-Tanka). Voire le vraiment, vraiment, très complexe (une bonne heure, rien que pour les explications, il en faut de la motivation).
Rien de compliqué dans Little Town, tout est clair et limpide. En ce qui concerne les règles tout du moins, car mener une stratégie gagnante nécessitera de la réflexion et de l’anticipation. Le plus important étant de rapidement mettre en place un « moteur » pour nourrir ses ouvriers, au risque de passer sa partie à glaner ça et là un peu de blé ou de poisson pour ne pas perdre trop de points de victoire. C’est ce point précis qui risque de vous surprendre lors de votre première partie, mais que vous penserez à prendre en compte dès la suivante, et tout se passera beaucoup mieux.
Le matériel est splendide pour une si petite boîte, avec des illustrations au style rondouillard, mignonnes comme tout, des tuiles bien épaisses et surtout des pièces en bois aux formes originales et vraiment réussies. Tout cela colle parfaitement avec le public visé et donne un cachet supplémentaire au jeu.
Le candidat parfait pour s’initier aux jeux de placement d’ouvrier
Mais ne vous y trompez pas, Little Town n’est pas uniquement réservé aux néophytes ou aux familles. Les gamers y trouveront leur compte également. Il faut utiliser finement ses ouvriers, car ils ne sont pas nombreux, et un mauvais placement peut mettre à mal votre stratégie. Il faut gérer ses ressources également, car il ne sert à rien de disposer d’un stock trop important de l’une d’elles, et manquer de l’autre. D’autant qu’elles ne rapportent rien en fin de partie. Enfin, l’achat et le placement des bâtiments sont primordiaux aussi, surtout à mesure que la partie avance, les cases intéressantes se réduisant comme peau de chagrin. Tout cela réuni fait de Little Town un jeu hautement interactif, plus que la moyenne du genre, où il est impossible de jouer tout seul dans son coin, surtout à quatre joueurs.
Bref, Little Town fut une excellente surprise, à laquelle nous ne nous attendions pas au vu de la taille de la boîte. Si la légèreté du jeu, tout du moins de ses règles, est effectivement en adéquation avec celle-ci, il n’en est pas moins profond et stratégique. Votre première partie sera peut-être frustrante, en raison du couperet permanent que représente le besoin de nourrir vos ouvriers. Mais une fois ceci acquis, les suivantes se passeront beaucoup mieux, et vous pourrez alors vous concentrer sur votre objectif final : engranger les points de victoire et pourrir le placement de vos adversaires. Un grand jeu dans une petite boîte !
- Little Town est un jeu de Shun Taguchi et Aya Taguchi
- Illustré par Sabrina Miramon
- Édité par Iello
- Pour 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 45 minutes
- Au prix de 22,50 € chez Philibert
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