Dans un mois, Stadia sera disponible pour celles et ceux qui ont acquis l’un des deux packs mis en vente pour le lancement. Et alors que la sortie se rapproche, quelques questions continuent d’entourer le service de Google. On pense par exemple à la latence, qui sera en quelque sorte le juge de paix de cette console dans le cloud. Sur ce point, la firme de Mountain View se veut très confiante, sinon ambitieuse. Au point qu’elle espère battre la concurrence — traditionnelle — d’ici deux ans.
Dans les colonnes de Edge (via PCGamesN le 9 octobre 2019), Madj Bakar, en charge de l’ingénierie, a posé le cadre suivant : « Nous pensons que, dans un an ou deux, nous proposerons des jeux qui tourneront plus vite et seront plus réactifs dans le cloud que s’ils tournaient en local — qu’importe la puissance de la console locale. » En somme, Google estime que Stadia fera mieux que la Xbox Scarlett et la PlayStation 5 au plus tard en 2021.
Google invente le concept de la latence négative
Cette promesse sous-entend que Google va devoir user d’artifices pour améliorer petit à petit la latence, qui régit le retard entre le moment où vous appuyez sur une touche et l’action qu’elle produit à l’écran. Elle correspond au temps que mettent les données à transiter entre la source et la destination. Plus la latence est faible, plus l’expérience sera confortable et le retard minime voire imperceptible. Pour Google, il s’agit d’un vrai défi, d’autant que ses infrastructures seront peut-être très éloignées — géographiquement — des utilisateurs.
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Pour améliorer l’expérience de jeu, Google compte s’appuyer sur le concept de latence négative. Il implique des compensations qui peuvent prendre la forme suivante :
- Une augmentation rapide et temporaire du nombre d’images par seconde pour réduire l’écart entre l’action du joueur et sa réponse à l’écran ;
- Une prédiction des actions du joueur.
Oui, oui, vous lisez bien : Google pense que Stadia pourrait bel et bien anticiper les décisions du joueur pour les déclencher avant lui et, ainsi, gagner quelques millisecondes. Pour ce faire, la multinationale s’en remettrait à des algorithmes de pointe. Que se passera-t-il en cas de changement d’avis au dernier moment ? C’est la principale interrogation.
Google ne peut pas communiquer autrement qu’en insistant sur le fait que Stadia, de part son caractère évolutif, battra les consoles traditionnelles dans les années à venir. Microsoft, qui proposera aussi du cloud gaming, a une autre posture : aux yeux de Phil Spencer, une console normale fera toujours mieux que du streaming. Après tout, il faudra vendre des Xbox Scarlett.
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