Doug Morris s’engage dans un nouveau combat, ce lui d’imposer lui même une redevance sur la copie privée aux industriels. Depuis cette nouvelle lubie, il a réussi à faire payer Microsoft pour chaque Zune vendu, ou Nokia sur chacun de ses téléphones dans le cadre de l’offre « Comes With Music« .
Maintenant, c’est au tour de XM Satellite Radio de subir le même sort. L’opérateur américain de radio satellite, qui prévoit de commercialiser des postes possédant une fonction d’enregistrement, a en effet concédé à Universal de lui verser un certain pourcentage sur chacun de ses futurs lecteurs vendus. Pourtant, XM Satellite Radio s’acquitte bien des droits liés à la diffusion radiophonique mais cela n’est plus suffisant pour le PDG d’Universal, qui cherche un nouveau moyen de compenser la chute de son chiffre. Et ce nouveau moyen peut aussi bien passer par des partenariats commerciaux, à l’instar de Comes With Music, que par une injonction au paiement assez peu cordiale. L’essentiel, pour la major, c’est d’arriver à une sorte de licence globale. C’est ce qui explique que la nouvelle stratégie de Morris consistait depuis quelques mois à lier des accords avec des fournisseurs d’accès (Neuf Cegetel en France) ou de service afin de leur faire payer un accès illimité à son catalogue de musique.
Dans ce cas, pourquoi ne pas s’attaquer à l’iPod ? « La question est de savoir si Morris a les épaules pour obliger Apple à s’acquitter d’une taxe, et la réponse est sûrement que non » explique Paul Resnikoff, fondateur de Digital Music News. Selon lui, la major aurait déjà essayé de gonfler les pectoraux en poussant l’iTunes Store vers un accord de licence, mais se serait finalement résignée, n’ayant pas le courage d’assumer le retrait de son catalogue de la plateforme si sa tentative venait à échouer.
Dans tous les cas, cela pose un problème de fond. Si l’industrie du disque se met à réclamer une rémunération aux fabricants de matériel multimédia, quelle sera alors l’utilité de la redevance pour copie privée qui s’étale peu à peu à tous les appareils sous l’impulsion de la commission d’Albis ?
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