L’Elastium, nouvelle substance tout juste découverte, possède des propriétés incroyables : elle permet de distendre le temps et l’espace. À vous, les ruines abandonnées, les temples perdus, et surtout leurs fabuleux trésors. Mais vous n’êtes pas seul à étirer le monde, et vos adversaires ne vous feront pas de cadeaux.
Impossible de présenter Elastium sans d’abord évoquer son matériel, pour le moins inhabituel. À côté des classiques pions, cartes et petites gemmes, la boite renferme une base à plateaux interchangeables, sertie de 80 picots. Mais le plus original est la présence de cents petits élastiques, ceux qui ont fait fureur en 2014, au centre du gameplay.
En effet, chaque joueur a son propre stock d’élastiques et, à son tour, fait deux actions, éventuellement deux fois la même, parmi :
- piocher des cartes ;
- en jouer de sa main pour placer un élastique autour de picots dont les couleurs correspondent aux cartes posées.
Les différentes manières de placer les élastiques et les conditions de victoire dépendent du plateau choisi pour la partie. Il en existe huit en tout, apportant chacun ses spécificités.
Ainsi, on pourra étirer un élastique autour de deux, trois voire quatre picots. Parfois, il faut entourer des pièces d’or sur le plateau pour marquer des points de victoire, d’autres fois créer des zones, étendre son influence, traverser des rivières, s’échapper d’un volcan, etc. Certains se jouent en un nombre limité de tours, quand d’autres attendent que les conditions de fin soient réunies. Leur difficulté va crescendo, et il est conseillé de les faire dans l’ordre.
Dans tous les cas, la rencontre avec les autres est inévitable, et, tôt ou tard, vous utiliserez un picot déjà occupé par un élastique d’une couleur adverse. Plutôt que de défausser la carte correspondante, il faudra alors la donner à son propriétaire, qui pourra s’en servir à son tour.
Pourquoi c’est bien
Il va s’en dire que l’originalité du matériel est le principal atout d’Elastium. Pourtant, même si la mécanique sur laquelle il repose (le contrôle de territoires) semble des plus classiques, l’utilisation des élastiques permet des ressorts ludiques qu’il aurait été difficile de proposer par le biais d’éléments standards (pions, tuiles, etc.). Sauf à rendre le plateau très vite illisible, ce qui n’est pas le cas ici.
On passera rapidement sur le thème, complètement occulté. Heureusement, ce n’est pas pour son univers ou pour l’histoire qu’il raconte qu’on joue à Elastium.
Les parties sont rapides. On en est même surpris les premières fois. En conséquence, elles sont tendues, et souvent la victoire se joue sur le fil. Il faut être attentif aux autres, pour ne pas se faire coincer. Il faut préparer ses coups à l’avance, piocher des cartes au bon moment, pour ensuite les jouer le plus judicieusement et placer ses élastiques aux emplacements les plus lucratifs.
La part de chance n’est pas négligeable, selon comment arrivent les cartes, mais elle est tempérée par deux petits points de règles bien trouvés. Tout d’abord, on n’est jamais bloqué faute de piocher la bonne couleur, car deux cartes identiques constituent un joker multicolore. Mais surtout, le plateau est parsemé de symboles d’énergie qu’on accumule petit à petit, et qui peuvent ensuite être dépensés par lot de trois pour rejouer une action supplémentaire à son tour. Idéal pour surprendre et prendre de vitesse ses adversaires.
L’originalité du matériel est le principal atout d’Elastium
Le renouvellement des parties est assuré par les huit plateaux différents, leurs règles spécifiques et leurs modalités d’utilisation des élastiques. Chacun d’eux existe en trois exemplaires, selon qu’on joue à deux, trois ou quatre. La surface de jeu s’adapte au nombre de joueurs pour conserver la tension liée au manque de place et les forcer à se croiser.
Même s’il existe déjà des centaines de jeux de contrôle de territoires, l’utilisation, totalement originale, des élastiques, fait d’Elastium un titre bien à part et qui sort du lot. Il se jouera tout aussi bien en famille, en dilettante, qu’entre joueurs acharnés, amateurs de tactique et de stratégie légères. Surtout, n’ayez pas le même a priori que nous : les élastiques, habituellement utilisés comme jouet par des enfants, nous avaient laissés dubitatifs avant notre première partie. Grossière erreur, vite oubliée après avoir joué.
- Elastium est un jeu de Oren Shainin et Yaniv Kahana
- Illustré par Alexaner Rommel et Maxim Suleymanov
- Édité par Lifestyle Boardgames
- Pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans
- Pour des parties d’environ 20 à 40 minutes
- Au prix de 26,90 € chez Philibert
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